Un air de jeunesse souffle sur le Parti québécois d’Arthabaska

VICTORIAVILLE. Le Parti québécois (PQ) du comté d’Arthabaska prend résolument un virage jeunesse. Ainsi, le nouvel exécutif de la formation politique, formé lors de l’assemblée générale du 6 octobre en présence de quelque 75 membres, a permis l’élection de 8 jeunes sur les 12 membres, à commencer par le nouveau président Maxime Gagnon nommé pour un mandat d’un an.

Impliqué en politique depuis quatre ans, le jeune Victoriavillois de 23 ans faisait partie de l’ancien exécutif à titre de conseiller. «J’ai décidé de me présenter à la présidence avec un but bien précis, celui d’approcher les jeunes», a précisé le nouveau président, lundi après-midi, lors d’une première rencontre avec les journalistes.

«Nous voulons de nouvelles idées. Il est donc important d’approcher les jeunes, a-t-il expliqué. Les jeunes peuvent nous en apporter.»

En tant que président, Maxime Gagnon entend d’abord expliquer la pertinence du Parti québécois aux résidents de la circonscription. «Le PQ a toujours été le parti des régions. Au cours des 40 dernières années, le parti a mis de l’avant de nombreuses réformes», a-t-il souligné, rappelant la création des garderies subventionnées, de l’assurance stabilisation des revenus agricoles et des centres locaux de développement (CLD).

Autant de réalisations qui, selon lui, démontrent bien que le PQ constitue le parti des régions. «C’est ce que je veux défendre», a fait valoir M. Gagnon, non sans dénoncer les intentions du gouvernement en place.

«Aujourd’hui, le Parti libéral veut augmenter les tarifs des garderies, ce que nous déplorons. La politique familiale du PQ, depuis 2008, a permis à plus de 70 000 femmes d’accéder au travail grâce à ces garderies», a indiqué le nouveau président du PQ d’Arthabaska.

La formation politique, tout comme les agriculteurs, s’inquiète aussi des modifications que veut apporter le gouvernement dans l’assurance stabilisation des revenus agricoles. «Dans la région, nous sommes directement concernés», a-t-il dit.

La course à la chefferie

L’association péquiste d’Arthabaska, assure son président, n’entend pas regarder passer le train, mais s’impliquera dans la course à la chefferie.

Ainsi, le parti entreprend de consulter ses quelque 700 membres pour connaître leurs opinions et savoir quel candidat nous appuierons. «Nous avons besoin, comme chef, de quelqu’un qui favorise une approche de développement économique pour soutenir les PME nombreuses chez nous. Et nous avons besoin aussi d’un chef capable de ramener l’intégrité, mais aussi la fierté au Québec, une fierté que nous avons perdue», a fait valoir Maxime Gagnon.

On devrait connaître au début de décembre les résultats de la consultation.

Le PQ dans Arthabaska avait connu une bonne campagne au dernier scrutin, estime le président Gagnon. «Ça a bien été, ici. Nous avions une équipe extraordinaire, des gens motivés, mais nous avons été ralentis par la campagne nationale qui a mal tourné», a-t-il observé.

La cuisante défaite du PQ en avril aura ainsi permis une remise en question au sein des troupes qui ont ainsi pris un virage jeunesse.

«Notre parti est en bonne santé financière. Nous n’avons pas de dette, mais on étudie la possibilité d’une activité de financement. De plus, tout va bien aussi du côté des membres», a conclu Maxime Gagnon.

L’exécutif

-Maxime Gagnon, président

-François Houle, vice-président

-Élie Romanesky, trésorier

-Jacinthe Arbour, secrétaire

-Gabriel Serena, représentant jeunes

-Jessica Chartier, représentante jeunes

-Bertrand Houle, conseiller

-Maxime Boissonneault, conseiller

-Tristan Marceau, conseiller

-Rolland Simoneau, conseiller

-Alice Daigle, conseillère

-Julien Plante-Corriveau, conseiller