«Il y a des limites!», selon le maire Rayes

VICTORIAVILLE. Si le maire de Victoriaville avait encaissé, sans trop sourciller, la coupe de 1 million $ annoncée récemment par le gouvernement du Québec, celle esquissée par la Commission Robillard ne passe pas. «Il y a des limites!», s’exclame-t-il.

Sa réaction ne s’est pas fait attendre, Radio-Canada l’ayant vite cueillie quelques heures après que les conclusions du rapport de l’ex-ministre Lucienne Robillard aient été rendues publiques dimanche.

Alain Rayes dit que les municipalités sont bien prêtes à faire des efforts pour réduire le fardeau du gouvernement, mais que c’est mal connaître les structures municipales que de les considérer comme «des organisations qui ne font que dépenser».

Il s’insurge d’ailleurs contre le fait que le gouvernement «paie des gens pour faire le procès des autres» et que le rapport Robillard «infantilise» les municipalités.

Il donne l’exemple de toutes ces obligations et responsabilités que le gouvernement pellette dans la cour des municipalités, sans pour autant lui fournir les ressources financières nécessaires. «Pour le schéma de couverture de risques, par exemple, il nous a fallu ajouter du personnel et des équipements. Le gouvernement coupe les CLD et les CRÉ et nous demande de nous arranger… sans nous fournir l’argent. C’est tellement aberrant!»

D’aucune façon, poursuit le maire Rayes, «on baissera la garde». Si le gouvernement va de l’avant avec les recommandations du rapport Robillard, prévient-il, inévitablement, l’impact d’une coupe oscillant entre 3 et 4 millions $ se répercutera sur le compte de taxes.

Le maire de Victoriaville croit… et espère que le premier ministre ne fera pas la «grave erreur» de se désengager autant que le suggère la Commission Robillard. Il en va aussi des liens entre le gouvernement et les municipalités, soutient M. Rayes.