L’aventure de Christian Perron se termine avec les Vulkins

VICTORIAVILLE. L’organisation des Vulkins de Victoriaville, conjointement avec les membres du conseil d’administration de sa corporation ainsi que les dirigeants du Cégep, a annoncé jeudi le départ de l’entraîneur-chef Christian Perron. Celui-ci était avec l’équipe depuis trois ans. Il lui restait une année à écouler à son présent contrat.

Dans un communiqué, on parle d’une décision prise d’un commun accord. Or, l’ex-entraîneur-chef avait affirmé au journaliste Steven Lafortune à la suite du dernier match des siens cette saison qu’il s’attendait à être de retour.

«Le programme de football se devait de faire place à de nouvelles idées et à une nouvelle énergie, et ce, afin d’atteindre les standards d’excellence et de performances», écrit-on dans ce communiqué évasif.

Le personnel d’entraîneurs en place assurera l’intérim. Il sera donc responsable de la période de recrutement, qui approche à grands pas. Le président de la corporation des Vulkins, Vincent Leblond, n’a pas voulu s’étendre davantage sur le départ de Perron. Il n’a pas voulu confirmer ou non s’il s’agissait d’un congédiement. «Il s’agit d’une information très confidentielle. Je m’en tiendrai au communiqué pour toutes les questions qui touchent Christian Perron. Il s’agit d’une décision conjointe», a-t-il dit.

Il a néanmoins fait savoir qu’une réflexion stratégique s’amorcera prochainement avec tous les membres de l’organisation afin de réévaluer les façons de faire et la structure de l’organisation.

Christian Perron a été le tout premier entraîneur-chef à temps plein en 42 ans d’histoire pour les Mauves. Une corporation avait d’ailleurs été mise sur pied pour se permettre ses services. Ce changement majeur au sein de la structure de l’équipe avait été fait dans l’objectif d’élever le niveau de compétitivité de l’équipe. Cela n’a cependant pas eu l’effet souhaité. Au cours des trois dernières saisons, les Vulkins ont conservé une fiche de 4 victoires et 23 revers.

«Toutes les options seront explorées. Aurons-nous un autre entraîneur à temps plein? Miserons-nous sur plusieurs entraîneurs à temps partiel? Nous analyserons la situation. À court terme, on ne prévoit pas nommer notre prochain capitaine de navire», a laissé entendre M. Leblond.

Le président de la corporation n’a pas caché que les performances de l’équipe ont été un facteur important dans le départ de Perron. L’an dernier, les dirigeants de l’organisation ont dû convaincre la fédération qu’ils avaient toujours leur place au sein de la deuxième division. «Nous misons sur des installations de premier plan. Nous avons deux surfaces synthétiques (extérieur et intérieur), des résidences et un excellent établissement scolaire. Malgré la forte compétition, nous nous démarquons à ce chapitre», a-t-il défendu.

La fédération a imposé un pourcentage de victoires de 25% par saison au minimum aux Vulkins, un ratio qui n’a pas été respecté depuis. «La réflexion stratégique donnera plus de précision quant à nos objectifs à court et moyen terme. Il est évident, cependant, que nous souhaitons miser sur une équipe compétitive, et ce, année après année», a-t-il conclu.