André Raymond se fait troubadour des mots

Et si je sonnet pour vous!, voilà ce que propose désormais André Raymond aux gens qui ont parfois de la difficulté à exprimer leurs sentiments.

On peut donc dire qu’il se fait troubadour des mots avec ce nouveau service grâce auquel le professeur retraité, metteur en scène et comédien chevronné, mais surtout passionné des mots, met sa plume à la disposition de ceux qui en auraient besoin. «Je le fais déjà pour la famille, alors pourquoi pas pour les autres?», explique-t-il.

C’est vrai que depuis quelques années, aux anniversaires ou aux moments importants des membres de sa famille, il demande à la personne de lui fournir des paires de mots qui riment et à partir desquelles il compose un sonnet. «Il ne répond pas nécessairement aux normes du sonnet traditionnel, mais c’est un bel exercice pour un amoureux des livres», souligne-t-il.

Et amoureux des livres, il l’est sans contredit. Il explique même que depuis 303 jours, quotidiennement, il prend un livre et met ses cinq doigts en étoile dessus et choisit trois des mots pour inspirer un écrit. «C’est un plaisir pour moi et ça devient ma ligne directrice de la journée», apprécie-t-il.

Donc, on peut le joindre par courriel (raymonan2@hotmail.com) et lui demander, moyennant légère rétribution, de composer un sonnet pour un événement particulier. Le troubadour des mots peut même se rendre sur place et déclamer le fruit de son travail. Comme il le dit lui-même, c’est un sonnet libre puisqu’il ne respecte pas toutes les normes du sonnet traditionnel. Mais le résultat est tout de même intéressant.

André Raymond peut se considérer comme un écrivain public puisqu’il permet à des gens d’avoir accès à de beaux mots grâce à sa plume qu’il prête avec bonheur.

Fêtons le soleil!

«Il est de ces jours où l’on apprécie particulièrement la présence d’un soleil, auréolant ce petit monde dans lequel chaque jour on pose l’orteil.

Tu es ce soleil qui, lorsqu’à la tristesse je suis en proie, m’invite à ce que, sur toute ma personne, la sérénité fasse loi.

Tu as l’étoffe, le bouquet et l’efficacité de ce bon vieux vin qui fait que je m’émerveille de la vie dans ses gentils petits riens, qui fait que le vent me donne aussi doux frisson qu’à l’épi d’avoine et que le doux de l’air réveille mes bonheurs d’enfants en… macédoine.

Oui, tu es ce soleil qui délaye de mes nuages le film sirupeux, redonnant à ma fierté personnelle un enthousiasme valeureux.

Alors si à souligner ton anniversaire, avec cœur je participe, c’est qu’à ton exemple, de la joviale gratitude, j’applique le principe.

Merci de me confirmer que même le fait d’être cause du pire déboire ne fait pas de moi, aux yeux d’une amie sincère, une vulgaire poire.»

Ce sonnet a été composé par André Raymond à partir des paires de mots suivants : soleil-orteil, proie-loi, vin-rien, avoine-macédoine, sirupeux-valeureux, participe-principe, déboire-poire.