Justin Bourque derrière les barreaux pour les 75 prochaines années

Hier, le juge David Smith de la Cour du Banc de la Reine, au Nouveau-Brunswick, a condamné Justin Bourque à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 75 ans. Bourque avait plaidé coupable du meurtre prémédité de trois agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à Moncton en juin dernier.

La peine à laquelle a été condamné Justin Bourque est historique. Il s’agit de la plus sévère qui a été imposée au Canada depuis les dernières condamnations à la peine de mort, en 1962.

Lors de l’audience de détermination de la peine, Justin Bouque a présenté ses excuses aux familles des agents qu’il a tués. Avant de condamner ce dernier, le juge Smith a rappelé que la fusillade était «l’une des séries de crimes les plus horribles survenues au Canada».

Rappelons que Justin Bourque, 24 ans, a été reconnu du meurtre au premier degré de trois policiers et de tentative de meurtre dans la soirée du 4 juin. Une partie de la ville de Moncton avait été paralysée pendant une trentaine d’heures, temps qui avait été nécessaire pour mettre la main au collet de ce tireur fou qui était sorti d’un boisé d’un secteur de Moncton armé et vêtu d’apparats militaires.

L’avocat de la défense, Me David Lutz, avait demandé que la possibilité de libération conditionnelle soit fixée à 50 ans. Il ne compte toutefois pas aller en appel de la décision du juge Smith. «Considérant la loi et les faits, le juge n’avait pas le choix», a-t-il précisé.