Services directs aux élèves : pas de coupes budgétaires, promet Bolduc

Le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Yves Bolduc, était de passage à l’Auberge Godefroy de Bécancour ce lundi, dans le cadre du congrès de la Fédération québécoise des directions d’école. Il a profité de l’occasion pour faire le point au sujet de l’éducation, en 2014.

Le ministre Bolduc a, d’entrée de jeu, présenté sa théorie de l’éducation. «Il s’agit d’avoir un bon triangle : l’élève en premier, les parents qui sont toujours présents et l’enseignant et les autres professionnels. Maintenant, il faut que tous ces gens travaillent en équipe.»

Selon lui, le système d’éducation au Québec est exemplaire et l’un des meilleurs au monde. Toutefois, il admet que dans le contexte économique actuel, tous doivent mettre la main à la pâte pour que «nous puissions redonner à l’école québécoise la capacité d’agir, d’évoluer et de s’adapter aux besoins en constante transformation».

Par ailleurs, Yves Bolduc a souligné qu’il ne devrait pas y avoir de coupes budgétaires pour l’année scolaire 2014-2015 dans les services directs aux élèves. Il a demandé particulièrement de protéger les mesures d’aide aux devoirs, d’aide alimentaire, de lecture à l’école et de prévention de l’intimidation et de la violence à l’école. «Je suis convaincu qu’on pourrait faire mieux et autrement, sans diminuer la qualité des services aux élèves», a-t-il affirmé.

Faire mieux et autrement

Lors de son allocution, Yves Bolduc a partagé un constat : «il nous faut faire mieux, et autrement». Il reconnaît qu’un tel exercice demande d’abord une vision d’avenir et une volonté à toute épreuve pour relever les défis, aussi considérables et complexes, soient-ils.

«Nous aurons à prendre dans les prochains mois des décisions difficiles et nécessaires, si nous voulons conserver notre liberté de choix, avoue le ministre. La situation financière actuelle est un appel à la rigueur, à l’innovation et à la collaboration de tous, dont les acteurs de l’éducation.»

Il juge que des solutions doivent être trouvées pour alléger la bureaucratie et les structures, dans le but d’investir où cela compte le plus, «c’est-à-dire offrir aux élèves des conditions d’apprentissage et les services qui favorisent leur réussite et leur plein développement. Mais la réussite des élèves doit être une motivation face aux défis qui s’annoncent».

Bolduc a également assuré que le gouvernement ne tolérera aucun raccourci facile qui aura un impact sur la réussite des élèves.

Un rôle de premier plan

Le ministre a aussi profité du lancement de la 4e édition de la Semaine québécoise des directions d’établissement scolaire, qui se déroule du 20 au 24 octobre, pour mettre en lumière le rôle pivot des directrices et directeurs d’établissement scolaire.

«En santé, tout le monde est important dans un établissement, mais le plus important, c’est le patient. Dans l’éducation, c’est l’élève. On doit accorder une plus grande importance à la sélection du directeur d’école. Ça fait toute la différence», mentionne Yves Bolduc.

«Les directrices et directeurs d’établissement scolaire occupent l’une des fonctions les plus complexes. Véritables leaders pédagogiques, ils jouent un rôle de premier plan dans la réussite des élèves. Ils sont au cœur de l’action puisqu’ils coordonnent les activités sur le terrain, déclare-t-il. Ils sont déterminés autant à mobiliser tous les intervenants du milieu scolaire qu’à mettre en place les meilleures conditions pour y enseigner et y apprendre. L’éducation des générations futures, voilà la mission précieuse qui leur est confiée.»