Jean-François Lisée n’approuvait pas la charte des valeurs

Après avoir fait une sortie contre Pierre Karl Péladeau en fin de semaine, Jean-François Lisée s’en est pris au projet de charte des valeurs défendu par son collègue Bernard Drainville qui, lui aussi, se montre intéressé par la chefferie du Parti québécois. Hier, le député péquiste de Rosemont a indiqué qu’il avait des objections majeures face au projet du ministre Drainville.

Il a même été jusqu’à soutenir que si des assouplissements n’avaient pas été apportés au projet de la loi 60, il aurait démissionné de son poste de ministre. «Je trouvais que la charte était une très grande avancée dans la marche vers une plus grande laïcité de l’État, mais j’étais favorable à une application très graduelle», a-t-il précisé.

Le député a avoué qu’il était mal à l’aise d’imposer les règlements de cette charte à des employés qui travaillent pour la fonction publique depuis plusieurs années et de les menacer de sanctions ou de congédiement s’ils ne se pliaient pas à ces règles.

«Je me mettais dans la peau de cette infirmière qui travaille depuis dix ans et qui se fait dire d’enlever son voile.»

Le député de Rosemont et ancien ministre du Parti québécois a toutefois, l’an dernier, défendu publiquement le projet de charte aux côtés de son confrère Bernard Drainville. Il avait même cosigné une lettre dans le New York Times dans laquelle il vantait cette charte de la laïcité.

À ce sujet, il a indiqué qu’il avait défendu plusieurs aspects de la charte, mais qu’il n’a jamais soutenu l’idée que des gens pourraient perdre leur emploi s’ils ne la respectaient pas.