Pierre Karl Péladeau acculé au mur par ses adversaires politiques

Les libéraux et les caquistes ont sommé hier le député péquiste Pierre Karl Péladeau de choisir entre le politique et son entreprise de presse.

Les députés du PLQ et de la CAQ ont profité des récents propos de Jean-François Lisée qui soutenait que M. Péladeau ne pouvait à la fois souhaiter devenir chef du Parti québécois et demeurer actionnaire de contrôle de Québecor. Cette sortie du député péquiste de Rosemont a créé un malaise au sein de son parti.

Hier, le parti Coalition avenir Québec (CAQ) a déposé une motion réclamant que le code d’éthique des députés soit revu de manière à interdire à un député d’être actionnaire majoritaire d’un groupe de presse. Le sujet sera débattu en chambre aujourd’hui.

«La propriété d’un empire de presse est inconciliable avec l’ambition politique», a soutenu François Legault, chef de la CAQ.

Quant à lui, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette a indiqué que le conflit d’intérêts était très clair pour Pierre Karl Péladeau. Le premier ministre Philippe Couillard a pour sa part demandé aux députés du PQ d’appliquer la même étique qu’ils exigent de leurs adversaires.

Rappelons que les péquistes ont à quelques reprises obligé des députés adverses à vendre leurs actions dans des entreprises ou à démissionner. Cela a entre autres été le cas pour David Whissel et pour Pierre Arcand.