Cinq mois de détention pour Chagnon

VICTORIAVILLE. Une semaine après son arrestation, le Victoriavillois Jean-François Chagnon a coupé court au processus judiciaire en plaidant coupable, vendredi matin, à des accusations d’introduction par effraction, voies de fait simples et bris d’engagement. Le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec a entériné la suggestion commune de la défense et de la poursuite en condamnant l’accusé à cinq mois de prison en plus de lui imposer une période de probation de deux ans.

Avant l’imposition de la peine, le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Maxime Laroche, a rappelé les faits survenus le vendredi 19 septembre.

Vers 15 h 45, les policiers ont répondu à un appel 9-1-1 faisant état d’une introduction par effraction avec voies de fait. «L’individu a défoncé une porte pour ensuite asséner des coups à un homme pensant qu’il avait fourni à la police des informations le concernant», a indiqué Me Laroche.

En arrivant sur les lieux, les policiers ont trouvé le suspect sur place. «Il a tenté de se cacher dans la cuisine. Mais les agents l’ont menotté, fouillé et mis en état d’arrestation», a précisé le procureur de la poursuite.

Jean-François Chagnon se trouvait sous le coup d’une probation au moment des faits, a observé le représentant du ministère public. «Il possède différents antécédents judiciaires. Il a purgé une peine de deux ans moins un jour pour un vol qualifié à Thetford Mines. Il a déjà été condamné également pour introduction par effraction, voies de fait avec lésions et possession de stupéfiants en vue de trafic», a souligné Me Laroche.

Le juge a qualifié «d’inacceptables» les gestes posés. «Il s’agit, a-t-il noté, d’une offense objectivement grave. Le domicile d’un citoyen constitue un château fort, l’endroit où on doit se sentir le mieux protégé. On ne s’attend certainement pas à voir sa porte défoncée et être agressé.»

Au magistrat qui l’invitait à prendre la parole s’il le souhaitait, Jean-François Chagnon a tenu à présenter ses excuses aux victimes, manifestant aussi le désir de retourner aux études et de consulter un organisme pour hommes violents.

«Pour vous aider, je vais vous ordonner de suivre un processus thérapeutique et les directives des intervenants, a mentionné le juge Langelier. Il s’agit peut-être de la meilleure mesure à long terme pour protéger la société. Et cela peut amener une bonne réflexion.»

Le président du Tribunal a aussi invité l’homme de 29 ans à réaliser son souhait, à retourner aux études. «Essayez de faire quelque chose de positif plutôt que de mettre en péril la sécurité d’autrui. Changez de cap sinon une peine sévère vous attend la prochaine fois», a confié le juge Bruno Langelier qui, en terminant, lui a souhaité bonne chance. «Je veux vraiment que vous vous réhabilitiez», lui a-t-il dit.