Dissoudre…c’est résoudre

Le polystyrène, plus connu sous le nom de styrofoam, bête noire du recyclage, est mis K.O. par une nouvelle technologie québécoise unique au monde.

Polystyvert a développé une solution permettant de dissoudre le polystyrène sans émanation de produits chimiques et de récolter une matière recyclée ayant des propriétés similaires au polystyrène neuf. L’entreprise en plein développement ouvre son usine pilote à Mont¬réal cet automne.

Composé à 98% d’air, le polystyrène prend beaucoup de place – son recyclage entraîne ainsi d’importants coûts de transport et d’entreposage. Pour le rentabiliser, plusieurs se tournent vers la densification, un processus qui comporte ses avantages, mais qui offre un produit recyclé de faible qualité, car elle ne permet pas d’éliminer les contaminants présents dans le polystyrène post-consommation (par exemple les morceaux d’étiquette, d’emballage, etc.). Le procédé mis au point par Polystyvert dissout la matière à l’aide d’une machine plutôt que de la densifier, et supprime au passage les contaminants. Résultat: une résine d’une grande pureté, prête à être réutilisée comme la matière d’origine. Un avantage quand on sait que la fabri¬cation du polystyrène neuf contamine l’eau et l’air.

Installée directement chez le client – marchands de meubles, de matériel électronique, supermarchés, etc. – la machine dissout les résidus de polystyrène en quelques minutes. Avec 85% des déchets de polystyrène qui prennent le chemin des sites d’enfouissement chaque année, la situation est devenue critique. Des solutions comme celle que propose Polystyvert, en plus d’avoir un impact positif sur l’environnement, témoignent de la capacité d’innover et d’agir des entrepreneurs du Québec.

TC Media