Le projet de loi sur la prostitution devant le Sénat

Hier, le ministre de la Justice Peter MacKay a comparu devant un comité de sénateurs qui étudient le projet de loi C-36 sur la prostitution. Il a maintenu que celui-ci vise à la fois une diminution de la prostitution ainsi qu’une meilleure protection pour les travailleurs du sexe.

Au cours du point de presse qui a suivi, le ministre MacKay a confirmé aux médias que les spécialistes du ministère de la Justice s’entendent pour dire que le projet de loi, tel qu’il est écrit, est constitutionnel et qu’il y a de fortes chances qu’il résiste à une contestation judiciaire.

Malgré tout, il est conscient que le projet sera peut-être contesté devant les tribunaux. «C’est ce que les avocats font, c’est comme cela qu’ils gagnent de l’argent», a-t-il ajouté.

Le projet de loi fait l’objet de plusieurs critiques. Selon sa lecture actuelle, il permet de vendre des services sexuels, mais ceux qui en achètent peuvent être poursuivis. Il permet entre autres aux prostituées d’annoncer leurs services. Toutefois, ils ne peuvent le faire avec de la publicité dans les journaux ou les magazines. L’utilisation de pages Facebook est permise, mais les compagnies qui le permettent pourront faire l’objet de poursuites.