La Houblonnière ouvre ses portes

NOTRE-DAME-DE-LOURDES. Grâce à la journée portes ouvertes de l’Union des producteurs agricoles, la Houblonnière et ses propriétaires Jimmy Fiset, Charles Laliberté et Daniel Champagne ont fait découvrir aux centaines de visiteurs un monde méconnu qu’est celui du houblon.

Nombreux ont été les intéressés qui se sont aventurés dans les terres de la Ferme Lucky SENC, où leurs 4000 plants sont échelonnés sur quatre acres. Les trois associés ont ainsi procuré une foule d’informations sur cette plante grimpante annuelle, qui peut atteindre 20 pieds à maturité.

«Pour l’instant, le quart de nos plantations sont matures et nous en avons deux variétés; la Brewer’s Gold et la Cascade. Cette année, on prévoit récolter environ 300 livres de cônes, qu’on utilise principalement pour la fabrication de la bière et la recherche pharmaceutique pour la lutte contre l’insomnie», a raconté Charles.

L’idée de faire pousser du houblon lui est venue à la fin des années 2000, lorsqu’une pénurie en 2008 a fait quadrupler son prix de vente. Se renseignant à savoir si cette plante pousse dans le climat québécois, il a suivi une formation à Gatineau en 2011, avant de mettre en terre ses premiers plants le printemps suivant. N’étant que très peu de producteurs au Québec, tout doit être pensé. M. Laliberté et ses deux acolytes ont dû user de créativité pour fabriquer leur machinerie, puisque rien n’existe sur le marché pour le moment. Il a conçu lui-même son récolteur et a ajouté un convoyeur à son étendeur à fumier.

«On a également mis sur pied une coopérative nommée Co-Hops, qui regroupe des producteurs de Drummondville et de Québec. C’est elle d’ailleurs qui s’occupe de la granulation et de la vente de notre houblon. Pour notre part, on ne se charge que de le sécher», a-t-il fait savoir.

Avec les microbrasseries qui ne cessent d’augmenter, la demande de houblon est grande. Charles Laliberté, pour fournir à la demande, entend presque doubler sa superficie dans un avenir rapproché, passant de quatre à sept acres. Toutefois, comme une grande partie de ses plants ne sont pas encore matures, il attendra quelques années avant de penser à accroître sa production.