Plusieurs candidats ont déjà manifesté leur intérêt

VICTORIAVILLE. Johnny Izzi l’admet d’emblée. Il ne s’attendait pas à ce que son début de mandat à titre de président des Tigres soit aussi mouvementé. Le successeur d’Éric Bernier à la tête des félins ne chôme pas depuis son entrée en fonction il y a deux mois à peine.

Après avoir participé activement au processus d’embauche du nouvel entraîneur-chef Bruce Richardson et s’être déniché un vice-président des opérations hockey en Carl Mallette, voilà qu’il devra trouver un nouveau directeur général à sa formation.

M. Izzi aimerait avoir engagé son homme de confiance avant l’ouverture du camp d’entraînement, dans à peine un mois. «Mais je n’ai pas d’échéancier précis», a-t-il dit.

Avant même la conférence de presse de jeudi, confirmant le départ de Jérôme Mésonéro au profit de l’Avalanche du Colorado, le président avait déjà reçu plusieurs candidatures. «La vitesse avec laquelle l’information s’est propagée m’a impressionné. Plusieurs personnes ont déjà manifesté leur intérêt», a-t-il partagé.

Évidemment, le président n’a pas voulu dévoiler l’identité des personnes qui lorgnent le poste laissé vacant par le départ de Mésonéro. «Nous voulons mettre la main sur le meilleur candidat pour l’équipe présentement. Sans doute que d’excellents hommes de hockey seront écartés parce qu’il faut le bon individu en fonction des besoins actuels de l’équipe, a-t-il laissé entendre. Je recherche un gars de passion et qui a un minimum d’expérience dans le hockey, pas nécessairement dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Il peut provenir de la Ligue nationale, de la Ligue américaine ou bien d’autres circuits. Il peut avoir de l’expérience comme entraîneur, directeur général, assistant gérant, peu importe, tant qu’il possède de l’expérience dans le domaine.»

Le processus d’embauche est déjà enclenché. M. Izzi pourrait ne pas devoir chercher bien loin pour trouver son nouveau directeur général. Son vice-président aux opérations hockey, Carl Mallette, a déjà manifesté un vif intérêt pour le poste. Le président des Tigres prévoit néanmoins étudier chacune des candidatures avant de se prononcer. «Je vais aussi faire mes devoirs en contactant des personnes bien au fait du milieu, comme Éric Bernier», a-t-il dit.

Les Tigres, lors du prochain camp d’entraînement, auront donc un tout nouveau visage avec un nouveau président, un nouveau vice-président hockey, un nouveau directeur général et un nouvel entraîneur. Si la stabilité avait été le cheval de bataille de l’ancien président Éric Bernier, il ne s’agira pas de la priorité de Johnny Izzi.

«Les hommes de hockey qui ont occupé ces fonctions l’ont tous fait durant huit à dix ans. Ça témoigne d’une grande stabilité. Je ne pars pas, cependant, avec l’idée que le prochain directeur général le sera pendant dix ans. Je veux simplement trouver le meilleur, peu importe s’il reste trois, cinq, huit ou dix ans.»

Si le départ de Mésonéro s’est avéré une surprise pour l’organisation des Tigres, M. Izzi dit ne pas être inquiet pour l’avenir de l’organisation. Il estime que le moment est idéal, la pause estivale étant propice à l’embauche d’un nouveau directeur général dans le monde du hockey.

«Même si je viens d’arriver, j’ai déjà posé certains gestes à titre de président. Je dois avouer cependant que je ne m’attendais pas au départ de Jérôme. Je l’ai su lundi. J’admets que j’ai mal dormi. Je me suis posé mille et une questions. Je commence où? Comment on procède pour la suite des choses? Je suis cependant un homme d’organisation. J’ai vu beaucoup de monde partir, d’autres arriver dans mes entreprises. L’industrie du hockey est différente, mais le processus demeure le même à mes yeux. Il faut trouver la meilleure personne possible pour cet emploi. J’ai déjà mieux dormi mardi», a-t-il expliqué en rigolant.

Quoi qu’il en soit, le président reconnaît qu’une formation de la Ligue de hockey junior majeur du Québec attise les passions davantage qu’une entreprise privée. Dès l’annonce du départ de Mésonéro, les médias sociaux se sont emballés. M. Izzi n’a pas manqué de remarquer les nombreuses interventions des amateurs.

«Justement, j’arrête de regarder Facebook et Twitter! Il y a tellement de noms qui circulent. Ça s’en va dans toutes les directions! Si je comprends bien, si je choisis le bon candidat, je vais être un bon président. Si je ne choisis pas le bon, je ne serai pas un bon président aux yeux des amateurs. Je ne veux pas me faire influencer, ni même à l’interne. J’ai d’ailleurs été clair avec le personnel», a-t-il conclu.