Un sentiment de fierté pour Martin Bibeau

VICTORIAVILLE. À l’origine de la venue de Jérôme Mésonéro comme directeur général des Tigres de Victoriaville, Martin Bibeau n’a pas caché sa fierté face à l’embauche de son complice et ami par l’Avalanche du Colorado.

Lors qu’Éric Bernier a congédié John Greene en 2005, Martin Bibeau, qui côtoyait plusieurs membres de l’organisation, a suggéré que Mésonéro, alors recruteur-chef des Saguenéens de Chicoutimi, prenne la relève. C’est ce qui s’est produit.

Considérant l’entrée de Mésonéro au sein d’une formation de la Ligue nationale de hockey, Bibeau estime qu’il ne s’est pas «trompé» en misant sur son ami pour occuper un poste de direction d’une équipe de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

Et il avait prédit, il y a quelques années, que l’homme de hockey graduerait chez les professionnels. Conseiller spécial chez les Tigres, Bibeau a fréquenté Mésonéro au quotidien au cours des neuf dernières saisons. Il a vanté sa passion pour le hockey, sa capacité de travailler en équipe et son flair pour dénicher de jeunes talents.

Évidemment, leur relation sera désormais différente. Mais pour Bibeau, Mésonéro ne pouvait refuser une telle offre. «Quand le train passe, il faut embarquer, a-t-il dit. Maintenant qu’il a le pied dans la Ligue nationale, qui sait ce que l’avenir lui réserve. Il faut se réjouir quand des membres d’une organisation accèdent à des niveaux supérieurs.»

Bibeau a été le bras droit de Mésonéro durant son séjour chez les Tigres. Il a toujours été dans l’ombre du DG, mais il occupait un rôle important. Le principal intéressé ignore désormais s’il poursuivra ou non son association avec l’équipe.

En fait, son sort n’est pas entre ses mains, mais plutôt entre celles du prochain directeur général. Si ce dernier espère travailler en sa compagnie, il ne ferme pas la porte. Dans le cas contraire, il acceptera la décision, sans regret, et il retournera dans les gradins, comme simple spectateur.

Il faut préciser que Bibeau n’était pas rémunéré par l’organisation. Son engagement était passionnel! Il est aussi conscient que les dirigeants aiment s’entourer des gens qu’ils connaissent, en qui ils ont confiance.

S’il est appelé à partir, il le fera la tête haute estimant, humblement, avoir aidé, à sa façon, l’équipe à progresser. Outre la venue de Mésonéro, il a rappelé qu’il était à l’origine, entre autres, de l’embauche du recruteur plessisvillois Gilles Tremblay, aujourd’hui à la tête du recrutement des Islanders de Charlottetown. Il a laissé entendre que leur parcours représente, pour lui, une belle récompense.