Un départ pour le projet Trottibus à Victoriaville

SANTÉ. Victoriaville emboîte le pas à ce qui se fait ailleurs au Québec. Le projet-pilote Trottibus s’est mis en marche, mardi matin, à l’école primaire Notre-Dame-des-Bois-Francs. Un projet qui permet aux jeunes écoliers, accompagnés d’adultes bénévoles, de se rendre à l’école à pied et en sécurité.

«C’est un projet d’autobus pédestre est une initiative de la Société canadienne du cancer qui nous accompagne dans la mise en place de cette démarche», a expliqué Geneviève Demers, agente de développement pour Arthabaska-Érable en forme.

Le Trottibus poursuit deux principaux objectifs : permettre aux jeunes de bouger et de se rendre à l’école de façon sécuritaire.

«Les statistiques montrent qu’on pourrait réduire 50% des cancers en inculquant de saines habitudes de vie. Voilà pourquoi on souhaite que la marche redevienne, dès le bas âge, une façon de faire pour les jeunes», a confié Mme Demers.

Parce que, selon une étude récente, la part de la marche pour les déplacements vers l’école primaire a considérablement diminué entre 1993 et 2003, passant de 45% à 34%.

À l’école Notre-Dame-des-Bois-Francs, 38 jeunes font partie du projet. «Ce nombre inclut 11 assistants de 4e, 5e et 6e année qui aident les bénévoles pour accompagner les plus petits. On compte 27 enfants de la maternelle à la troisième année», a précisé Geneviève Demers.

Pour les quatre prochaines semaines, le Trottibus prendra le départ vers 7 h 30 à trois endroits : aux intersections des rues Elphège et Girouard, de l’Abbé-Duguay et Thibault, de même que Lehouiller et Thibault.

L’autobus pédestre suit un horaire planifié et un trajet avec des arrêts prédéterminés. Au fil de l’itinéraire, des jeunes se greffent au convoi.

«Ça fonctionne pratiquement comme un autobus scolaire. Des bénévoles se trouvent à l’arrière et à l’avant pour accompagner les enfants et les conduire à l’école», a fait savoir Jérôme Grenier, conseiller en transport actif à la Commission scolaire des Bois-Francs.

Mardi matin, à l’école Notre-Dame-des-Bois-Francs, à son tout premier jour, l’expérience s’est fort bien déroulée. Les participants des trois parcours sont arrivés en respectant l’horaire prévu.

La Société canadienne du cancer travaille depuis cinq ans à implanter un tel projet un peu partout. «Il y a actuellement 107 trajets actifs au Québec. Quelque 200 autres doivent être entrepris sous peu», a précisé Geneviève Demers.

Ce projet Trottibus, lancé à l’école Notre-Dame-des-Bois-Francs, les intervenants souhaitent qu’il se poursuive et même qu’il s’étende. «Nous souhaitons répéter l’expérience l’an prochain, que ça devienne dans les habitudes de l’école. De plus, en amenant un nombre moins élevé de véhicules, ce projet permet de sécuriser l’environnement de l’établissement», a souligné le directeur de l’école, Yvon Bergeron.

«Comme c’est un projet-pilote, nous faisons un essai, a renchéri Jérôme Grenier. Mais pour l’ensemble de la CSBF, nous souhaitons voir apparaître des trajets là où le besoin s’en fait sentir.»

Pour l’an prochain, Yvon Bergeron lance un appel aux bénévoles intéressés à s’engager, à prendre le temps le matin de prendre une marche pour accompagner les enfants à l’école.

Il est encore temps aussi de s’inscrire pour les enfants qui voudraient embarquer dans le Trottibus. Il suffit de se rendre à trottibus@quebec.cancer.ca.

Le projet Trottibus, coordonné par Arthabaska-Érable en forme, est appuyé par la Ville de Victoriaville et le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.