André Bellavance veut amener Victoriaville encore plus loin

ÉLECTION MUNICIPALE. «Je me lance», a fait savoir, mercredi soir, l’ex-député fédéral André Bellavance, confirmant ainsi sa candidature dans la course à la mairie de Victoriaville pour l’élection partielle du 21 février.

Entouré de sa conjointe Annie, de ses parents, de membres de son équipe électorale et de plusieurs partisans réunis au restaurant Le Gavroche, celui qui a représenté, pendant 11 ans, la circonscription de Richmond-Arthabaska à la Chambre des communes, a confié qu’il avait toujours le goût de servir les citoyens.

Mais une autre question lui venait en tête. Les citoyens le veulent-ils comme maire? Le Victoriavillois d’origine a tâté le pouls auprès des gens qu’il a rencontrés, les interrogeant à savoir si c’était une bonne idée qu’il présente sa candidature. Et ce «sondage» a été concluant. «Le score était vraiment très bon. Il y a un intérêt, ce qui m’a incité à poursuivre ma réflexion et d’en arriver à cette décision», a-t-il souligné.

André Bellavance a fait ses devoirs, a-t-il dit, rencontrant tous les membres du conseil municipal. «Il était important pour moi de leur manifester mon intérêt. J’ai reçu un bon accueil, mais je ne m’attendais pas d’avoir l’appui de tous. Cependant le respect est déjà installé. J’ai hâte de travailler avec eux», a-t-il exprimé.

Le candidat à la mairie a déjà entrepris ses rencontres avec les acteurs du milieu, avec les citoyens aussi pour connaître leurs préoccupations. «Je commence à préparer une plateforme électorale. On arrivera avec une vision pour la Ville. C’est certain qu’il s’agit d’un court mandat. Mais j’ai une vision à plus long terme», a-t-il signalé, témoignant ainsi de sa volonté d’être encore sur les rangs à l’élection générale de 2017.

Un défi emballant!

Se disant prêt à assumer les fonctions de maire, André Bellavance qualifie ce défi de «très emballant». «Toutes ces rencontres, tous les commentaires reçus, me motivent», a-t-il noté.

Il considère que tous les contacts développés au fil des ans, tant à Ottawa qu’à Québec de même qu’au sein de nombreuses municipalités, constituent des atouts pour Victoriaville.

«Avec l’ouverture des marchés, on veut faire rayonner Victoriaville, j’ai acquis aussi une expérience internationale au sein de la délégation à l’Organisation mondiale du commerce», a rappelé l’ex-député élu pour la première fois en 2004.

«Aux couleurs de ma ville»

Âgé de 51 ans, André Bellavance entend lancer officiellement sa campagne au début de l’année 2016, une campagne qui aura comme slogan «Aux couleurs de ma ville».

«On se regroupe sous une seule bannière «Aux couleurs de ma ville», Victoriaville, une ville verte, dynamique, une ville d’action», a mentionné le candidat, heureux de regrouper, dans son équipe, des gens de différents milieux, et de toutes allégeances politiques. «Il est important ce côté rassembleur. Je ne cache pas mes convictions, je ne change pas. Mais il n’y a pas de parti politique à la Ville de Victoriaville. On travaille pour un seul but, l’avancement et le développement de Victoriaville», a soutenu M. Bellavance, prêt à assumer le leadership.

«Avec les membres du conseil, avec les acteurs du milieu et les citoyens, je suis prêt à assumer le leadership qui fera rayonner davantage Victoriaville», a-t-il dit, tout en reconnaissant le travail des maires précédents qui ont amené Victo à un certain niveau. «Sans faire de comparaison, on veut faire toujours plus et aller plus loin. C’est un défi, j’ai de grosses pointures à chausser. Mais comment le relever? Par la concertation, c’est ma façon de travailler», a-t-il fait valoir.

Ainsi, le candidat à la mairie entend offrir aux citoyens une vision basée sur la concertation, le travail d’équipe et la saine gestion. «Ce sont des leviers de développement pour le bien de la communauté, pour cette ville que j’aime. J’y tiens à continuer de servir», a-t-il souligné avec un brin d’émotion dans la voix.

Sur le terrain

André Bellavance mènera une campagne de terrain, rencontrant les gens, participant aux activités.

Il ne voit pas de difficulté dans ce passage de la scène fédérale au monde municipal. «En 11 ans comme député, j’ai côtoyé les maires des 40 municipalités du comté. Les enjeux municipaux, je les connais. Et servir les citoyens, peu importe le palier, quand tu le fais bien à une place, tu peux aussi bien le faire ailleurs», a-t-il indiqué.

Questionné, à ce moment-ci, sur ce qui serait sa priorité comme maire, André Bellavance a répondu qu’il fera connaître ses propositions au moment du lancement de sa campagne.

Mais il n’a pu s’empêcher de dire que le «berceau du développement durable» ne se voulait pas qu’un slogan, que ses propositions tourneront autour de cet aspect. «L’environnement, oui, parce qu’on a un leadership dans ce domaine, nous sommes un exemple à suivre. Il faut continuer à aller de l’avant en ce sens. Mais le développement durable englobe aussi le développement économique et social. Tout est relié», a-t-il expliqué.

André Bellavance, enfin, s’attend à faire face à des adversaires. «Je n’ai jamais été élu par acclamation, a-t-il répondu, en réponse à la question posée. C’est sain en démocratie d’avoir des personnes qui se présentent, qui proposent leurs engagements. Je vois ça d’un bon œil.»

Des appuis

Le conseiller municipal Alexandre Côté a pris la parole, soutenant que Victoriaville serait bien avec André Bellavance comme maire. «C’est un homme du peuple, un homme de convictions, en mesure de mener des dossiers à terme. Il serait un bon capitaine pour la Ville», a-t-il confié.

Ex-enseignante au cégep de Victoriaville, Hélène Jutras, a justifié son appui à André Bellavance parce qu’il possède les qualités humaines et professionnelles pour remplir les fonctions de maire. «Comme député pendant 11 ans, il a démontré une qualité importante, l’intégrité. Il est un homme capable d’ouverture, d’empathie, ouvert aux autres et à l’écoute de la population, peu importe les convictions politiques ou autres», a-t-elle fait valoir.

Le parcours d’André Bellavance

Natif de Victoriaville, André Bellavance goûte à la politique très tôt alors qu’il agit comme bénévole dès 1976 pour le Parti québécois d’Arthabaska.

Détenteur d’un baccalauréat en communications publiques de l’Université Laval et d’une mineure en sciences politiques de l’Université de Montréal, André Bellavance travaille comme animateur et journaliste dès 1989 pour les stations CKTL de Plessisville et CFDA de Victoriaville. Il a aussi occupé la présidence du Syndicat des employés du Réseau des Appalaches.

Entre 1993 et 1996, il agit comme attaché politique du député bloquiste de Lotbinière, Jean Landry, avant de revenir comme journaliste à la radio KYQ-FM de 1996 à 2000.

Cette année-là, il tente le saut en politique active comme candidat du Bloc québécois de Richmond-Arthabaska. Il se fait battre de justesse par le conservateur sortant André Bachand.

André Bellavance occupe ensuite le poste d’adjoint parlementaire du député du Bloc québécois de Joliette de 2001 à 2004.

Puis, le Victoriavillois se fait élire pour une première fois en 2004. Les électeurs lui feront aussi confiance lors des scrutins de 2006, 2008 et 2011.

Au début de 2014, André Bellavance se porte candidat à la chefferie du Bloc québécois à la suite de la démission du chef Daniel Paillé. Les membres, toutefois, couronneront son adversaire Mario Beaulieu.

Le 25 août 2014, le député démissionne de son parti et siégera comme indépendant jusqu’à la fin de son mandat, le 19 octobre.