Mario Huber rêve à la LNH

L’Autrichien Mario Huber a été présenté pour la première fois aux partisans des Tigres mardi soir, à l’occasion du 5 à 7 estival traditionnel de l’organisation. L’attaquant de 19 ans, s’entraînant toute la semaine à Standstead, près de Magog, avec son agent François Guay, a accepté l’invitation de la direction de l’équipe.

En entrevue au www.lanouvelle.net, la nouvelle acquisition des félins s’est dite excitée à l’idée de relever ce nouveau défi. Insatisfait de sa situation avec le HC Innsbruck, dans la ligue élite autrichienne, il avait pris la décision, quelques mois auparavant, de joindre les rangs d’une équipe de la Ligue canadienne de hockey en vue de la prochaine campagne.

Jouant parmi les hommes, il voyait peu d’action à Innsbruck. Voulant se faire davantage remarquer par les dépisteurs de la Ligue nationale de hockey, il a cru bon de traverser l’Atlantique pour évoluer au sein de l’un des meilleurs circuits juniors au monde.

«Mon rêve, c’est de gagner ma vie en jouant au hockey. Je rêve de marquer un but dans la Ligue nationale», a-t-il lancé, particulièrement habile dans la langue de Shakespeare.

Lorsqu’on lui demande quelle est son équipe préférée en Amérique du Nord, il hésite. Puis, montrant le logo sur son chandail, il lance : «Les Tigres!»

Huber estime qu’il s’est considérablement approché de son rêve d’évoluer dans la Ligue nationale en se joignant aux Tigres. La veille de sa sélection au septième rang au total par les félins, le Canadien de Montréal l’a invité à son camp de développement, le recruteur Donald Audette ayant proposé sa candidature au directeur général Marc Bergevin. «C’est toute une nouvelle pour moi. C’est très motivant», poursuit Huber.

Dès vendredi, il prendra donc la direction de Brossard, où il côtoiera son nouvel entraîneur, Bruce Richardson, lors du camp de développement. Il retournera pour le reste de l’été en Autriche par la suite. Il sera de retour dans les Bois-Francs pour le camp d’entraînement, le 10 août.

«J’ai très hâte. C’est une nouvelle aventure pour moi. Ce ne sera pas facile de quitter ma famille et mon pays, mais c’est nécessaire pour poursuivre mon rêve», a-t-il expliqué. L’attaquant laissera derrière lui ses deux frères, sa sœur et sa compagne.

L’adaptation

Mario Huber est conscient qu’il devra s’adapter rapidement au hockey nord-américain, d’autant plus qu’il sera l’un des joueurs les plus vieux des Tigres. Ça ne semble toutefois pas l’inquiéter.

«Le plus gros changement, c’est sans doute la grandeur de la surface glacée, qui est plus petite. Ça devrait bien aller avec mon style. Je suis un joueur qui peut s’impliquer physiquement, habile avec la rondelle et bon passeur. Je vais tout faire pour connaître une bonne saison et aider les Tigres. Je veux être un leader au sein de l’équipe», a-t-il enchaîné, précisant qu’il est un bout en train.

En 49 matchs cette saison avec le HC Innsbruck, il a inscrit trois buts et amassé deux passes.

Mario Huber en était à sa deuxième visite au Québec. Il y a quelques années, il avait participé au Tournoi pee-wee de Québec.

En raison de son âge, mais aussi parce qu’il évoluait avec des joueurs professionnels expérimentés la saison dernière, Huber est considéré comme un hockeyeur mature. À Innsbruck, il a côtoyé, notamment, l’ancien de la Ligue nationale de hockey Marek Malik.

Peu de joueurs autrichiens ont réussi à atteindre la Ligue nationale de hockey comme Tomas Vanek et Michael Grabner, entre autres. Huber souhaite être le prochain. Il précise qu’en Autriche, le hockey n’est pas aussi populaire qu’au Canada. «C’est plutôt le saut à ski. Le tennis et le soccer sont aussi très populaires, plus que le hockey. Tous les hockeyeurs de mon pays rêvent de jouer dans la Ligue nationale», lance-t-il. Un match régulier de la ligue élite autrichienne, explique-t-il, peut attirer de deux à trois milles personnes.

Huber est représenté par l’agent magogois François Guay. Ce dernier, reconnu pour représenter la plupart des hockeyeurs québécois qui évoluent en Europe, était l’agent de Bruce Richardson. «Il a un réseau de contacts incroyable en Europe», a lancé l’entraîneur-chef des Tigres. Huber est l’un des rares clients d’origine européenne de François Guay.

La langue maternelle d’Huber est l’allemand. Il parle également très bien l’anglais, qu’il a appris à l’école, notamment.