Gilles Tremblay mord encore la poussière

VICTORIAVILLE. Pour la deuxième fois en un peu moins de cinq mois, Gilles Tremblay a vu le président des Tigres de Victoriaville Johnny Izzi lui préférer un autre candidat pour le poste de directeur général de l’équipe.

En août dernier, l’homme de hockey originaire de Plessisville avait manifesté son intérêt, mais le président des Tigres n’avait pas daigné le rencontrer.

En fait, Johnny Izzi avait contacté Yanick Jean dans l’espoir qu’il succède à Jérôme Mésonéro, ce qui s’est finalement produit. Jean était donc l’homme du président et les autres candidats en liste pour le poste n’ont jamais été véritablement dans le coup.

Cette fois, au départ de Yanick Jean pour les Saguenéens de Chicoutimi, Gilles Tremblay a été rencontré par Johnny Izzi. Un «bon entretien», selon le recruteur-chef des Islanders de Charlottetown. Le président des Tigres, malgré quelques rencontres, a arrêté son choix sur Daniel Fréchette, un membre de son organisation.

Gilles Tremblay, qui se dit prêt à occuper la direction générale d’une formation de la Ligue de hockey junior majeur du Québec considérant son expérience et son expertise acquises au cours des dernières années, comprend les décisions prises par l’état-major des Tigres.

Il considère que ces choix vont au-delà de l’aspect hockey. «Le côté administratif (lire financier) peut aussi avoir joué dans ces décisions. Ça fait partie de la réalité des petits marchés. C’est un facteur considéré», a-t-il laissé entendre.

Peu importe, il estime que Yanick Jean et Daniel Fréchette sont de bons hommes de hockey, compétents et en mesure de faire le travail. Pour lui, personnellement, ce n’est probablement que partie remise. Il aurait aimé travailler dans sa région, mais la destination n’est pas un frein à ses aspirations. «Peu importe l’endroit, je me considère mûr pour un poste de directeur général», a-t-il répété.

En attendant, il travaille étroitement avec le directeur général des Islanders de Charlottetown, Grant Sonier. Le but avoué est de faire de l’équipe une puissance la saison prochaine. De nombreux changements en ce sens ont été effectués au cours de la dernière campagne.

À moins d’une surprise majeure, les Islanders devraient être plutôt discrets durant la période des transactions. «Nous bâtissons pour l’an prochain. Dans cette optique, nous ne prévoyons pas de changements majeurs au cours des prochaines semaines. Peut-être des échanges mineurs pour s’assurer une certaine profondeur», a fait valoir Tremblay.

Ce dernier a œuvré durant cinq saisons comme recruteur avec les Tigres, sous les ordres de Jérôme Mésonéro, avant d’accepter le poste de recruteur-chef des Islanders. Il en est à sa troisième campagne avec la formation des Maritimes. Tout en secondant le travail de son directeur général, il continue d’assister à quelque 300 matchs de hockey annuellement.