Charles-Éric Légaré opte pour Concordia

QUÉBEC. Après une carrière junior de trois saisons, où il a traîné son balluchon de Rimouski à Victoriaville en passant par le Cap-Breton et Sherbrooke, Charles-Éric Légaré, originaire de Saint-Augustin-de-Desmaures, a choisi d’évoluer avec les Stingers de Concordia le temps de ses études universitaires.

Le jeune de 21 ans a arrêté sa décision sur cet établissement après s’être accordé un temps de réflexion. Le nouvel étudiant en administration désirait étudier en anglais, langue qu’il a eu l’occasion de parfaire en jouant dans les Maritimes. «J’ai porté attention à l’Université McGill, mais il n’y avait pas mon programme. À Concordia, tout était beau. En plus, je connais quelques gars qui vont jouer là, dont Frédérick Roy (le fils de Patrick et ancien joueur des Remparts).»

Une fois qu’il sera un bachelier, le patineur entend traverser l’Atlantique pour évoluer avec une formation européenne.

Un tour de force réussi

À 16 ans, il s’était présenté au camp du Blizzard du Séminaire Saint-François dans le but de faire l’équipe, mais l’entraîneur-chef de l’époque (Martin Plante) l’avait retranché en dernier. Les Gaulois du Collège Antoine-Girouard l’intègrent à leur alignement. Une bonne campagne lui permet d’être repêché par l’Océanic de Rimouski. L’année suivante, il retourne au SSF et connaît une très bonne saison.

Lorsqu’un hockeyeur joue dans les rangs midgets AAA à 17 ans, on pourrait croire que les portes du hockey sont fermées pour lui, mais Légaré a fait écarquiller bien des yeux dans la LHJMQ.

«Ça passe tellement vite, dit-il à propos de ses trois années dans le circuit Courteau. On ne se rend pas compte à quel point on est gâté. On passe tout notre temps en équipe, on crée de bons liens. Je conseille aux jeunes d’en profiter.»

Le hockey pour se changer les idées

Le 18 février 2013, Légaré est contraint de quitter son équipe. On l’informe que quelque chose de grave est arrivé au paternel et qu’il doit revenir immédiatement chez lui à Saint-Augustin. À son arrivée, il apprend le décès de son père.

«Ça a été vraiment dur. Je suis resté une semaine chez moi avant de retourner au Cap-Breton. Le hockey m’a permis de me changer les idées. Mes coéquipiers étaient là pour moi, je tiens à les remercier. Aujourd’hui, j’ai fait mon deuil, mais je n’arrêterai pas de penser à lui.»

Par Charles Lalande