Carl-Antoine Delisle était désiré chez les Patriotes

TROIS-RIVIÈRES. Lorsqu’il était à la barre des Saguenéens de Chicoutimi, Marc-Étienne Hubert avait tenté à plusieurs reprises d’acquérir les services de Carl-Antoine Delisle, mais sans succès. Quand l’ancien attaquant des Tigres a conclu l’an dernier son parcours junior, le pilote des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières l’attendait au détour et, cette fois-ci, il s’est assuré de le retenir au sein de sa formation.

Cette saison, Hubert a indiqué que les postes étaient peu nombreux au sein de l’équipe. Cependant, il tenait obstinément à attirer Delisle dans ses rangs, puisque ses qualités sur la glace cadraient parfaitement dans la philosophie des Trifluviens.

Même s’il en sera à sa première saison dans le programme, Delisle se voit déjà confier de nombreuses responsabilités. Reconnu pour son rendement en désavantage numérique, il pivotera la troisième ligne d’attaque des Pats avec les vétérans Billy Lacasse et Antoine Quévillon.

«Nous allons bien entendu lui confier des missions défensives et nous l’évaluerons par la suite en temps et lieu. Malgré tout, de voir une recrue se faire confier plusieurs rôles dès son arrivée prouve déjà qu’il est une pièce importante dans notre échiquier», a confié l’entraîneur.

Hubert ne s’est pas arrêté là dans l’analyse de son protégé. Capable d’apporter énormément sur la patinoire en raison de ses nombreux rôles, il sait qu’il pourra compter sur sa présence lors des moments cruciaux.

«C’est un gamer, le genre de joueur qui est au meilleur de ses capacités lorsque l’enjeu est important. Dans le passé, il a toujours excellé en séries éliminatoires et au niveau universitaire, il n’y a pas de marge de manœuvre», a-t-il laissé entendre.

Le principal intéressé, quant à lui, semble s’être bien acclimaté à son nouvel environnement. Connaissant déjà quelques joueurs pour s’être mesuré à eux dans le circuit Courteau, par exemple Anthony Verret, Guillaume Asselin, Martin Lefebvre et Philippe Desrosiers, le tournoi amical qu’il a disputé avec les Patriotes en France, où ils ont croisé le fer avec des formations de la Ligue Magnus, lui a permis de consolider sa place dans le vestiaire de l’équipe.

«À présent, comme une saison universitaire est bien plus courte qu’une saison dans la LHJMQ, je me dois d’y aller à fond de train à chacune de mes présences», a fait savoir Delisle, qui gardera le même numéro 18 qu’il portait à l’époque où il s’alignait avec les Tigres de Victoriaville.

Un changement bénéfique

Par ailleurs, Carl-Antoine Delisle est venu retrouver ses anciens confrères sylvifrancs le temps d’un entraînement il y a quelques semaines. Il a pu constater de ses propres yeux les nombreux changements qui ont façonné le paysage des félins durant la période estivale.

À ses yeux, cette nouvelle garde sera bénéfique pour les Tigres. «Ce n’est plus la même philosophie et c’est ce que ça prenait. Le temps nous le dira, mais même si c’est inhabituel qu’un entraîneur soit congédié et qu’il revienne à titre de directeur général, je ne vois pas pourquoi cela ne fonctionnerait pas. Yanick (Jean) connaît bien les rouages de la ligue et les joueurs, en plus d’être un gars d’expérience», a-t-il dit.

Carl-Antoine Delisle avec les Tigres

258 parties

138 points

60 buts

2e dans l’histoire des félins avec 161 rencontres consécutives

14e dans l’histoire des Tigres avec 6 buts en désavantage numérique