La passion de l’arbitrage coule dans les veines des frères Lampron

FOOTBALL. L’histoire des frères Lampron, qui sont arbitre au sein de différents calibres de football, mérite d’être racontée.

Il y a Maurice et il y a Charles. Et les deux sont frères. Le premier est âgé de 47 ans et le second, de 41 ans.

Les frangins roulent leur bosse en tant qu’arbitre depuis près de 30 ans. Étant l’aîné, c’est Maurice qui a été le premier à porter le chandail rayé noir et blanc à la fin des années 1980 au hockey et au football.

Son frère a entrepris ce même parcours quelques années plus tard, jonglant lui aussi entre le hockey et le football.

«Au début, il m’a donné des conseils et je l’écoutais. Avec l’expérience qu’il avait, je ne pouvais pas le contredire», a lancé à la blague Charles à propos de son frère, qui était déjà arbitre depuis six ou sept ans.

Son grand frère, lui, voyait les choses autrement.

«Je lui donnais des trucs, mais je voulais aussi le protéger», se souvient Maurice.

Il faut dire qu’au hockey, les entraîneurs peuvent être très critiques et parfois même cinglants envers les hommes rayés. Au football, c’est plutôt rare.

Les deux hommes ont bien voulu aller plus loin comme arbitre de hockey, mais ils ont finalement délaissé ce sport et ont préféré se concentrer sur le football. Le plus vieux parce qu’il préférait le football tandis que le plus jeune n’aimait pas le jeu de pouvoir qu’il y avait en coulisses. «Il y avait une gimmick et j’ai décidé de dire au revoir», a fait savoir Charles.

Pas toujours sur la même longueur d’ondes

Aujourd’hui, ce n’est pas rare de les retrouver sur le même terrain comme ce fut le cas lors de la rencontre du 27 août entre les Vulkins de Victoriaville et les Pionniers de Rimouski au Stade Yvon-Paré.

Jadis, ils pouvaient parfois s’obstiner sur le terrain, mais les années d’expérience ont fait en sorte que cela se produit moins souvent.

«Charles est le plus obstineux des deux», a dit sans détour Maurice.

«Maintenant, je suis capable de dire non quand ça ne fait pas mon affaire», s’est défendu le plus jeune des deux.

En plus des matchs juvéniles et collégiaux, Charles a débuté sa septième saison en tant qu’arbitre universitaire. Son frère a lui aussi arbitré ce calibre au cours des trois dernières années.

Mais lequel?

Avec deux arbitres qui ont le même nom de famille, il n’est pas rare que cela puisse causer la confusion auprès des joueurs et des entraîneurs.

Charles se souvient qu’une fois, un entraîneur voulait s’adresser à l’arbitre dont le nom de famille était Lampron. C’est alors que les deux frères ont répondu : «Lequel?».

Un regard de confusion pouvait se lire dans le visage de l’arbitre en question.

L’amour de l’arbitrage

Propriétaires de Famille Lampron fruits et légumes frais, les deux frères peuvent arbitrer jusqu’à trois matchs de football durant la même fin de semaine.

«C’est la passion du football qui m’amène à continuer. En réalité, le seul aspect négatif c’est pour nos femmes qui sont des veuves de football durant l’automne», a expliqué Maurice.