Apprendre dans la défaite

BASEBALL. Par Alex Drouin
Le match vient à peine de se terminer. Les joueurs qui portent l’uniforme des Bulls de Victoriaville n’ont pas de quoi sourire. Ils viennent d’être éliminés en demi-finale du Championnat canadien senior Big League. Malgré l’échec, ils savent qu’ils viennent d’avoir une belle leçon.

La défaite a fait mal à Jay Robinson. Très mal. Après le match, lorsqu’il a rejoint ses coéquipiers au banc, il a laissé aller sa rage sur l’équipement qui se trouvait à ses pieds.

Robinson n’avait qu’une chose en tête lorsqu’il a entamé le tournoi : remporter la finale et se rendre en Caroline du Sud pour représenter le Canada aux Séries mondiales.

Malgré la rage qui l’habitait, il a répondu de manière très professionnelle aux questions du www.lanouvelle.net.

«Ce sont des choses qui arrivent et on ne peut pas toujours gagner. On apprend avec les erreurs et avec les défaites comme celle de ce soir», a répondu philosophiquement le numéro 42.

Une fois la courte entrevue terminée, il est reparti en maugréant, encore très choqué d’avoir perdu.

Le lanceur Nathan Landry en est un autre qui a également compris que cette défaite en demi-finale fera de lui un meilleur joueur.

«Affronter de gros joueurs aide à m’améliorer pour devenir un meilleur joueur», a souligné le lanceur.

La pédale au plancher

Les joueurs n’avaient que quelques jours pour former un esprit d’équipe et y aller la pédale au plancher.

«C’est à court terme et on n’a pas beaucoup de matchs à jouer comme en saison régulière alors qu’on en a une cinquantaine. On a quatre matchs pour se classer et une fois en séries éliminatoires, c’est seulement une game», a fait savoir le receveur Samuel Champagne.

«C’est le fun de jouer devant autant de monde parce que ça l’apporte de l’énergie et ma rapide rentrait un peu plus», a ajouté, sourire en coin, le lanceur.

Retour à la réalité

Après autant d’adrénaline, les joueurs ont reconnu qu’il sera légèrement difficile pour eux de retourner à la réalité avec leur équipe respective, là où les spectateurs seront moins nombreux.

«Il faut rester sur terre parce qu’on va arriver là et ce ne sera pas des foules de 600 personnes. On va devoir se concentrer et faire ce qu’on est capable de faire», a conclu Landry.