Une chanson contre l’intimidation

SENSIBILISATION. À l’École secondaire Le boisé de Victoriaville, on a lancé en grand, jeudi midi, un vidéoclip qui dit non à l’intimidation. Il a été fait à 100% par des gens de l’école et s’intitule La tête haute.

Toute la semaine avant le lancement, des actions ont été posées afin de piquer la curiosité des élèves pour qu’ils assistent au dévoilement officiel du vidéoclip de la chanson. Des «flashmobs» ont eu lieu, des affiches posées, des messages diffusés et tout juste avant de montrer la vidéo, sur la place des pas perdus en face de la cafétéria, le drumline de l’école a fait une tournée pour inciter les élèves à assister au dévoilement.

Ce projet de chanson a été initié et réalisé par Éric Mercier qui était accompagné d’une équipe. Il lui a fallu environ deux années de travail pour en arriver au résultat final : une chanson qui dénonce la violence et l’intimidation, autant à l’école qu’à l’extérieur ce celle-ci.

«Pour la chanson, un comité d’élèves a été formé pour une tempête d’idées», a-t-il expliqué. Ce sont ces idées qui sont à la base des paroles de la chanson.

Ensuite, Éric et Brigitte Marier sont parvenus, en l’espace d’une journée, à écrire cette chanson qui ressemble véritablement aux jeunes à qui elle s’adresse.

Une fois les paroles écrites, il fallait y ajouter de la musique et pour cela Éric Mercier a fait appel au Warwickois David MeShow qui a composé une musique rythmée, énergique et motivante.

Et pour bien rendre cette chanson, qui de mieux qu’un élève remarqué lors de Polyramix? C’est ainsi que Jacob Lainesse est venu joindre l’équipe. Même chose pour Léa Croteau qui, avec son talent en danse, est venue s’intégrer à la vidéo. Joanne Bernard et Martin Morissette complètent l’équipe du côté de l’image.

«Haute, haute, la tête haute, personne mérite de s’faire blaster, envoye marche, marche la tête haute, j’élève ma voix pour dénoncer…» Des paroles bien senties qui rejoignent les jeunes et invitent à ne pas tolérer l’intimidation et surtout à la dénoncer, peu importe qu’ils soient victimes ou témoins.

Pour l’école, il s’agit d’un moyen sympathique de sensibiliser les élèves à l’intimidation même si, à l’école directement, les situations d’intimidation sont à la baisse, comme l’a indiqué Kathy Poisson, directrice adjointe à l’école. «Il y en a moins à l’école, mais on dirait que les situations sortent de l’établissement», a-t-elle ajouté, faisant référence notamment aux réseaux sociaux ou au transport scolaire.

La majorité des programmes de l’école ont collaboré, d’une façon ou d’une autre, à ce grand projet. Par exemple, dans le programme de médiatique, les élèves ont contribué en réalisant des signets qui ont été distribués. Chacun y est allé selon ses talents pour faire de tout le projet une réussite.

Les jeunes, à la suite de la découverte de la vidéo, ont été invités à se l’approprier et à la partager dans leurs réseaux. L’objectif serait qu’elle soit vue par le plus grand nombre de personnes possible.

Du côté de l’école, on a bien l’intention de présenter la vidéo chaque fois que l’occasion se présentera. Des enseignants pourraient même s’en servir à des fins pédagogiques ou comme outil d’intervention pour les professionnels.

La vidéo est disponible sur YouTube et on en fait aussi mention sur le Facebook de l’école. Ceux qui voudraient la visionner n’ont qu’à cliquer https://www.youtube.com/watch?v=iuBwgL-R-Xs