Sampar et Guiby bien accueillis à Montreuil

ÉVÉNEMENT. L’auteur de la bande dessinée Guiby et illustrateur Sampar (Samuel Parent) est de retour de Montreuil en France, où il a participé au Salon du livre et de la presse jeunesse.

Malgré un bref séjour (il est parti le 3 et est revenu le 7 décembre), Sampar a eu le temps de découvrir cet événement littéraire européen et aussi de faire connaître son Guiby qui est là-bas distribué par la maison d’édition Kennes. «Je m’en allais là avec beaucoup de modestie dans mes bagages», a-t-il dit. Il voulait surtout voir comment se déroulait ce salon du livre et voir quelle place son Guiby pourrait y occuper.

«Quand je suis arrivé le vendredi, il n’y avait pas beaucoup de gens. C’est que les classes ne pouvaient s’y rendre à cause des attentats», explique-t-il. Si bien qu’après sa première séance de dédicaces, il se demandait si cela valait la peine d’être présent. Mais le samedi matin, les lieux étaient remplis de parents venus avec leurs enfants découvrir de nouveaux livres. «C’était bondé de monde et à ma grande surprise, plusieurs sont venus faire dédicacer des albums de Guiby», a-t-il apprécié.

Sampar a aussi découvert que les dédicaces en France sont un peu différentes, notamment celles des illustrateurs. Si au Québec Sampar se contente (mais c’est déjà beaucoup) de dessiner un personnage dans chaque livre, là-bas les illustrateurs consacrent entre 15 et 30 minutes par livre à faire tout le procédé de la BD. «À ce moment, les illustrateurs entrent dans leur bulle», a remarqué Samuel. De son côté, il y est allé plus sobrement dans la dédicace (dessinant tout de même des scènes sur deux pages), mais a pris le temps d’interagir avec ses lecteurs. Ceux-ci ne manquaient pas de remarquer son accent québécois qu’ils trouvent d’ailleurs très exotique.

Il a rapidement pris son erre d’aller et, le dimanche, les files pour le rencontrer se sont étirées si bien qu’il a lui aussi dû étirer ses séances de dédicace. «Mais j’étais content de le faire. J’ai reçu de bons commentaires des gens.» En plus, si le salon avait duré une journée de plus, l’éditeur aurait manqué de livres…

Si son Guiby connaît du succès en Europe, le défi reste de le positionner dans les librairies. En effet, la page couverture sombre qui présente un monstre lui vaut souvent de se retrouver avec des BD pour les plus vieux alors qu’il s’adresse aux jeunes (à partir de 8 ans). «Mais chez FNAC (un important magasin français), les deux premiers tomes de Guiby ont reçu le titre de «coup de cœur du vendeur», ajoute-t-il fièrement.

Finalement, le voyage en a valu la peine pour Samuel. Il a découvert chez Kennes (son éditeur français) une belle et dynamique équipe. Si bien qu’il envisage sérieusement d’aller à un autre événement littéraire à Bruxelles en février 2016.

Son Guiby est bien apprécié à la maison d’édition puisqu’ils n’ont rien à toucher (à part changer trois ou quatre mots français pour des anglicismes utilisés par les Français). D’ailleurs, c’est un coup de cœur de l’éditeur pour le bébé Guiby qui fait que le livre est disponible en Europe.

De retour à la maison à Saint-Christophe-d’Arthabaska, Sampar s’affaire à compléter l’illustration d’un Savais-tu? avant Noël. Puis en janvier, jusqu’au printemps, c’est à l’écriture et à la production du 5e Guiby (qui sera publié l’automne prochain) qu’il travaillera.

Guiby, le repaire des inodores

Les amateurs de BD ne voudront pas manquer de se procurer les quatrièmes aventures de Guiby qui sont disponibles au Québec depuis quelques semaines. Pour ce quatrième tome, intitulé Le repaire des inodores, Sampar garde le rythme tout en ajoutant de nouveaux ingrédients et personnages. «Je voulais changer le format de l’histoire préparant au tome 5», annonce-t-il. Samuel souhaitait développer et donner de l’importance à d’autres personnages, notamment au chat Schrödinger. «Je voulais aussi plaire aux jeunes en ajoutant des bagnoles et mélanger les genres comme le fantastique et la science-fiction. Cela en gardant une certaine cohérence.»