Andrée-Anne Laberge s’offre une expo en cadeau

VICTORIAVILLE. Du 11 septembre au 16 octobre, la Maison Fleury présente Perspectives atmosphériques, une exposition signée Andrée-Anne Laberge.

L’artiste qui utilise l’encaustique comme médium, a voulu pour cette exposition solo se faire un cadeau. Ainsi, elle a laissé aller sa créativité pour la réalisation de la douzaine d’œuvres qui y seront présentées. «Ce sont les couches superposées qui font qu’on sent le flou ou les perspectives atmosphériques», explique-t-elle.

L’encaustique et surtout la grande maîtrise qu’elle a de ce médium, lui permettent de bien rendre les ambiances qui font qu’on parvient à percevoir les profondeurs dans ses tableaux.

Et puisqu’elle utilise des points de vue à vol d’oiseau, on sent un effet d’espace dans ses œuvres, peu importe qu’il s’agisse de villes ou de paysages. Parce qu’elle produit les deux avant autant de passion. «J’aime la perspective et je construis les villes comme je les imagine. J’ai trouvé une manière personnelle de les interpréter», note-t-elle.

Toutes les œuvres qui seront accrochées à la Maison Fleury ont été réalisées au cours des derniers mois. «Je me suis toujours promis d’être fidèle à moi-même et de faire ce que j’ai envie de faire», affirme-t-elle.

Transparence et opacité viennent se marier agréablement dans ses œuvres qui démontrent très bien l’évolution, autant technique qu’artistique d’Andrée-Anne au cours de la dernière année.

«Il faut rester allumée, voir beaucoup d’œuvres pour voir ce qui m’attire», souligne l’artiste. Et le congrès sur l’encaustique qui a eu lieu au début juin à Provincetown (Massachusetts) est un bon moyen de le faire. C’est la deuxième année qu’elle y participe et elle compte bien y retourner l’an prochain, question de toujours s’améliorer et de voir comment intégrer de nouvelles techniques dans son travail.

Pour Andrée-Anne, il s’agit d’une première présence du côté de la Maison Fleury et elle en est bien enchantée. «C’est un bel espace. J’aime le lieu. C’est l’endroit idéal pour me faire ce cadeau», croit-elle. D’ailleurs, elle invite les gens à venir la rencontrer le 20 septembre dès 14 h alors qu’elle présentera une conférence sur sa démarche artistique, son parcours, la technique utilisée ainsi que son inspiration pour cette exposition.

L’encaustique

L’artiste travaille à l’encaustique depuis 2004 maintenant et son travail devient de plus en plus sculptural. Il faut dire qu’elle peut appliquer jusqu’à 40 couches de cire par endroits, pour en arriver à un résultat. Andrée-Anne a même découvert que son attirance pour ce médium s’explique probablement par sa facilité en sculpture. «Avec l’encaustique, je construis le tableau comme une sculpture», apprécie-t-elle.

Avec le temps, ses tableaux se transforment et elle n’hésite pas à explorer sans trop se poser de questions. Elle a toujours plein d’idées en tête et un prochain tableau à réaliser avant même d’avoir terminé le précédent. Heureuse dans son art, elle se sent toujours privilégiée de l’accueil des gens face à son travail. «Je me sens choyée chaque fois que quelqu’un décide d’acheter une de mes œuvres».

Au cours de l’été, elle a participé à des symposiums du côté de Baie-Comeau, Thetford Mines et Granby. Ces sorties lui permettent d’agrandir son réseau et surtout de voir des amis artistes tout en sortant de l’atelier.

Andrée-Anne Laberge a plein de projets en tête, notamment un qui permettra de venir agrémenter les murs du service d’oncologie de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska de son travail. «Je veux aller voir les gens en oncologie, être en contact avec des patients pour créer des œuvres qui habitent les lieux», termine-t-elle. Ce projet, devrait voir le jour d’ici une année.