Pas de week-end du Festival de la paix

VICTORIAVILLE. Parce que la coordonnatrice du Festival de la paix de Victoriaville, Anne Beaumier, a subi des problèmes de santé au cours de l’hiver dernier (genou disloqué et embolies pulmonaires), elle n’a pas eu le temps d’élaborer une programmation à l’image des cinq dernières festivals. Ainsi, plutôt que d’offrir trois journées intenses d’activités (prévues originalement du 18 au 21 septembre), le Festival présentera trois ou quatre activités au cours de l’année.

«J’étais cependant prête à faire un plus petit festival, mais l’annonce de l’événement cycliste (Classique des Appalaches) qui réquisitionnait nos lieux pour tenir leur événement (Vélogare et Pavillon Arthabaska) a découragé ma persistance», a expliqué Anne en entrevue téléphonique.

Tout de même, des activités sous le thème de la paix seront proposées aux gens au cours de l’année. Déjà, le 29 avril, une conférence avec Jocelyn Corbeil a été appréciée de plusieurs personnes. «On maintient des activités, mais pas réunies en un seul week-end», précise Anne.

Pour ce faire, le Festival a demandé la moitié du financement à la Ville de Victoriaville. Cela permettra, entre autres, de tenir une activité artistique en septembre (date précise à confirmer) et une autre en lien avec le pardon et la réconciliation en octobre ou novembre. Un lac à l’épaule viendra s’ajouter question de revoir les valeurs et la direction que prendra l’événement. Il ne s’agit donc pas d’une année de pause, mais bien d’une année de relance, l’occasion de prendre un nouvel élan, comme le dit la coordonnatrice.

Aussi, elle invite les gens qui voudraient prendre une plus grande place dans l’organisation du Festival de la paix à se manifester. «Je commence une maîtrise en septembre et il faut assurer la pérennité du festival», espère-t-elle.

Un festival qui fait des petits

Le modèle victoriavillois du Festival de la paix est apprécié dans plusieurs pays. D’ailleurs, d’autres festivals, inspirés de celui de Victoriaville, sont en devenir. Anne Beaumier a justement coaché un coordonnateur pour la mise en place d’un événement du côté de Toulon en France et elle est en contact avec d’autres organisateurs en Afrique. C’est donc dire que la paix a sa place partout dans le monde.

«De toute façon, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de conflit armé que nous n’avons pas besoin de paix. Selon moi, c’est justement à ce moment qu’il faut se donner des outils pour éviter ce genre de conflit», termine-t-elle.