Fragments d’époque ou la vie selon Jean-Guy Lachance

VICTORIAVILLE. Le poète Jean-Guy Lachance s’aprête à lancer son quatrième recueil de poésie qu’il a intitulé Fragments d’époque.

Le dévoilement de ce livre, publié par la maison d’édition Les écrits des Forges de Trois-Rivières, aura lieu le 17 avril à 17 h au Grave.

Jean-Guy tenait absolument à ce que son recueil soit lancé dans le cadre de l’activité Lisez-vous… moi j’écris, organisée dans la MRC, même si cela nécessite une mise sous presse hâtive. En effet, le livre ne devait sortir qu’en mai sauf que le poète a insisté pour faire un lancement au cours de ce mois où la littérature est mise de l’avant dans la région. «Il y aura un lancement collectif en mai», ajoute-t-il.

C’est qu’il apprécie beaucoup les efforts déployés par l’équipe de Lisez-vous… moi j’écris et trouve important d’encourager la créativité en littérature.

Pour ce lancement, il fera la lecture de quelques textes et a invité Danielle LeBlanc à faire de même.

Un long texte… fragmenté

«Mon point de départ est l’image du fragment, un fragment se juxtaposant à autre fragment, chaque fragment étant une image complète par rapport à l’ensemble. Comme une pièce de casse-tête», explique-t-il en entrevue.

Selon lui, notre propre biographie est parfois faite de fragments qu’on se remémore de temps en temps. Et les souvenirs, tout le monde en a. «J’aime beaucoup le passé, il y a quelque chose de poétique là-dedans. C’est le temps qui fuit. J’aime aussi les vieilles photos en noir et blanc, mais également notre époque et le monde moderne», raconte-t-il.

Le poète s’intéresse également à la politique internationale et aux voyages qui viennent inspirer son écriture. «Nous vivons dans une époque qui change beaucoup, faite de grands défis. Je crois que la poésie s’est aussi mondialisée. Nous sommes tous dans le même avion, le même bateau. Le monde est fascinant, beau, mais il est aussi fragile et vulnérable. Il a une capacité énorme de destruction», note-t-il.

Pour lui, la poésie est faite d’images et chaque page de ce nouveau recueil est un fragment d’un long poème. Il y parle de souvenirs d’enfance, du quotidien, de sa perception du monde. «J’ai toujours aimé le thème du temps, de l’espace», confie-t-il. Mais s’il utilise le même thème, il le travaille différemment.

Sa poésie prend, on le remarquera dans le nouveau recueil, une tournure un peu plus moderne, accessible, simple. «Écrire est déjà une joie, publier en est une autre. Je suis content d’être un auteur. C’est une fierté», apprécie-t-il.

Les gens verront aussi qu’il a choisi, pour la page couverture, une œuvre réalisée par le peintre de la région, Frédéric Métthé

Le troisième recueil de textes, Traverser l’espèce, remonte à 2011. Depuis ce temps, Jean-Guy n’a cessé d’écrire. Il s’intéresse également à l’histoire et fait partie du comité qui organise des expositions au 3, rue de la Gare à Victoriaville. En plus, il profite de sa retraite pour marcher, porter son regard sur le monde et se laisser inspirer…