La large palette musicale de Francis Gaulin

WARWICK. Le batteur Francis Gaulin est de plus en plus connu et reconnu dans le milieu artistique. Son titre de directeur musical de l’émission de télévision En mode Salvail n’est qu’une des nombreuses facettes de sa carrière de musicien.

Dans cette fonction, il a déjà plus de 130 émissions à son actif. Cela fait en sorte que la nervosité des premiers mois a laissé place, comme il le dit lui-même, à une «adrénaline le fun».

Avec ses deux musiciens, le bassiste Richard Deschênes et le claviériste Marc-Étienne Savage, il a développé une méthode de travail ainsi qu’une belle complicité. D’ailleurs, avant la reprise de la saison, le 26 janvier, quelques répétitions sont prévues pour le trio, question de créer les nombreux tags (liens musicaux) nécessaires pour l’émission. «En répétition, je pars un «beat», on ajoute un «groove» à la basse puis un «patern» au clavier. Quand on aime ce qu’on entend, on l’enregistre et on l’apprend par cœur. Une fois à l’émission, je fais écouter l’enregistrement et on répète. Ça donne un résultat moins technique», apprécie-t-il.

En mode Salvail lui a permis de développer une belle crédibilité dans le milieu en plus de lui permettre de jouer avec des artistes de renom. Il s’agit souvent de belles rencontres avec des gens du show-business. Parmi celles-ci, il note sans hésiter celles avec Linda Lemay, Vincent Vallières, Jean-Pierre Ferland, Marjo, Robert Charlebois, France D’Amour et même Adam Cohen.

L’émission l’occupe au moins quatre jours par semaine, dont deux journées d’enregistrement (deux émissions en direct et deux enregistrées). «J’aime beaucoup le direct. Mais même pour les émissions enregistrées, on ne reprend jamais ou presque», note Francis.

Le plus difficile pour lui dans ce travail à la télévision est, sans contredit, l’horaire puisqu’il veut conjuguer plusieurs projets variés en même temps. Il vogue donc d’un extrême à l’autre, avec bonheur. Et malgré tous ses engagements, il est toujours bien présent chez lui à Warwick pour sa conjointe et ses deux jeunes enfants de 4 et 6 ans.

Un musicien de cœur

Même s’il occupe un poste important à la télévision, Francis Gaulin occupe son temps à plusieurs autres projets. «J’essaye tout le temps de me diversifier. J’aime créer des choses», ajoute-t-il. Francis veut éviter la routine et c’est pour ça qu’il s’intègre à différentes activités musicales.

Par exemple, il enseigne toujours les percussions dans la concentration musique de l’École secondaire Le boisé. Il s’occupe aussi du nouveau studio d’enregistrement où il a l’occasion d’apprécier le talent des élèves.

Il continue d’être batteur pour Alain-François, ce qui lui donne l’occasion de faire plusieurs prestations devant un grand public, mais apprécie aussi les projets qu’il fait depuis peu avec David MeShow et Julia Westlin. «Ce sont des naturels, autodidactes et ils ont beaucoup de talent. Ça donne des résultats qui vont droit au cœur», apprécie-t-il. Ainsi, il n’hésite pas à jouer de la batterie et faire des percussions pour ce duo qui est de plus en plus connu sur le Net et qui, tout comme lui, habite Warwick.

En fait, Francis s’entoure de plus en plus de gens qui font de la musique du cœur.

D’autres émissions

Francis Gaulin s’est forgé une bonne réputation à la télévision. Pas étonnant alors qu’il ait été approché pour faire la 1000e de Sucré Salé, la rentrée de TVA ou les soirées d’ouverture et de fermeture des Jeux du Québec de Longueuil l’été dernier.

On pourra aussi apprécier son travail lors du prochain gala Olivier qui aura lieu le 10 mai. Il en sera à sa sixième présence à titre de directeur musical (l’an dernier il n’y était pas parce qu’il n’y avait pas de musiciens). «J’avais commencé avec les Chick’N Swell», insiste-t-il.

Maintenant qu’il a davantage d’expérience, il a bien hâte à ce gala qui souligne le talent des humoristes. «Ce sera un pur plaisir. D’autant que c’est là que j’ai débuté à la télé comme chef et où j’ai tout appris», reconnaît Francis.

Le batteur a donc une large palette de projets musicaux. Il les apprécie tous et demeure conscient que tout reste fragile. «À 15 ans, j’ai vu le «drummer» à l’émission Ad Lib et me suis alors dit que je ferais ça un jour. J’y croyais vraiment et j’y suis arrivé», apprécie-t-il.

Francis aime voguer de la télé à la scène en passant par l’enseignement et les projets Web. À 38 ans, il demeure un musicien à la base qui conserve toujours ce besoin et ce désir de créer.