Mathieu Allard et ses deux quêteux séduisent Woonsocket

VICTORIAVILLE. Le groupe de musique traditionnelle Mathieu Allard et ses deux quêteux (Nicolas Babineau et Jonathan Blouin) a fait ses débuts américains le week-end dernier en participant au French Heritage Festival à Woonsocket, au Rhode Island.

Le trio, il va sans dire, était bien content d’avoir été invité à cette fête où l’héritage français (provenant de l’exode des Québécois aux États-Unis au début du XXe siècle) est en vedette.

En fait, Mathieu et ses comparses formaient un des deux groupes musicaux invités à cette fête francophone. «C’est M. Folklore (Gilles Roberge) qui a envoyé nos chansons à Woonsocket pour une émission de radio francophone», explique Mathieu. L’engouement a été instantané et les gens en redemandent depuis ce temps.

Le groupe a donc été invité à participer et s’est rendu aux États-Unis spécialement pour l’occasion. «C’est l’fun de voyager à cause de la musique. Je ne pensais jamais que ça arriverait», souligne-t-il.

Mathieu et ses deux quêteux ont donc présenté deux spectacles au cours de la journée (à 13 h et à 18 h 30) en plus de faire des entrevues à la radio. «Nous avons présenté des chansons nouvelles, du premier album ainsi que des interprétations de la Bottine Souriante et des «classiques» québécois», indique-t-il.

Le groupe de musique traditionnelle a déjà une trentaine de spectacles à son actif depuis février. De ce nombre, quelques festivals, mais aussi des cabanes à sucre, ce qui a permis d’acquérir une solide expérience devant un public pas nécessairement attentif à la musique et réagir devant des situations inhabituelles…

Cette expérience a été utile lors de la prestation de l’après-midi à Woonsocket lorsqu’un grand coup de vent a fait en sorte que plus rien ne fonctionnait. «Nous avons tout débranché, nous sommes rapprochés des gens et joué des «reels» pendant que les techniciens réparaient les dégâts», note Mathieu.

Tout cela a fait en sorte que le public est demeuré attentif tout au long du spectacle, malgré la chaleur et l’humidité. «Pour le deuxième spectacle, les gens voulaient danser. On a donc improvisé des Rimouski et des talon-pointe et tout le monde a eu du fun», raconte Mathieu.

Cette expérience américaine permet au groupe de musique traditionnelle de penser qu’il est possible de chanter en français aux États-Unis. «En plus, ça nous ouvre des portes pour d’autres fêtes du genre l’an prochain ou dans deux ans», apprécie-t-il.

Un deuxième album en préparation

Si la sortie du premier album, Fils de cordonnier, permettait à Mathieu de relever un défi qu’il s’était lancé de faire un album en 2013, il a maintenant l’intention de présenter un deuxième album en 2015. Cette fois, il souhaite prendre tout le temps qu’il faudra. Il a déjà composé de nouvelles chansons et trouvé des textes de chansons traditionnelles qu’il veut présenter à sa manière.

Mathieu estime que la musique de son groupe a évolué depuis les débuts, ce qui est tout à fait normal, et il souhaite montrer aux gens où en est ce groupe de musique traditionnelle, où le plaisir de jouer ensemble reste à la base de tout.

Ceux qui ne connaissent pas encore Mathieu Allard et ses deux quêteux auront la chance de les découvrir lors des Journées de la culture, alors que le groupe sera en spectacle au Carrefour de L’Érable de Plessisville, le 27 septembre, à 14 h.