Une organisation rendue à maturité

VICTORIAVILLE. Avec la mort de sa principale tête d’affiche huit jours avant de monter sur les planches du parc Terre-des-Jeunes, le président du Festival de blues, Jean-Philippe Boutin, retient un détail de cette 16e édition; son comité organisateur est prêt à faire face à n’importe quelle situation.

Lorsqu’il a appris par message texte que Johnny Winter était décédé dans un hôtel de Zurich deux jours après une prestation au Cahors Blues Festival en France, c’était le branle-bas de combat afin de trouver un plan B pour remplacer le légendaire guitariste. Toutefois, avec l’aide de Brian Slack, un agent de liaison d’artistes, le tout s’est réglé sans difficulté, selon ses dires, quatre jours après la triste nouvelle.

Grâce à ce contact, il avait sur la table quatre choix. Il s’est finalement arrêté sur Martin Deschamps et Breen LeBoeuf, et ce, pour une simple et bonne raison. «On se demandait au départ dans quelle direction on allait se diriger pour boucler notre soirée de jeudi. Cependant, on voulait absolument un hommage à Johnny Winter, mais on sait que ce n’est pas tous les artistes qui sont en mesure d’accepter ce genre de demande. Martin et Breen ont tout de suite dit oui et ça a été pour moi l’un des meilleurs spectacles du festival depuis un bon bout», a-t-il raconté, se disant également satisfait des foules obtenues lors des trois jours de festivités.

Dans un même ordre d’idées, un autre aspect qui lui a indiqué que son comité était rendu à un niveau supérieur concerne la logistique. Étant dans son giron depuis de nombreuses années, il a laissé entendre que tout l’aspect montage/démontage de la scène a été d’une facilité déconcertante. «Sans blague, c’est comme si on n’avait presque rien fait. Ça a été hyper simple et on a consacré beaucoup moins d’énergie cette année en comparaison aux éditions précédentes. On est prêt maintenant à donner au festival une plus-value», a-t-il confié.

Plusieurs projets lui ont traversé l’esprit afin de bonifier l’expérience aux festivaliers. Étant donné que les concerts ne sont qu’en soirée, Jean-Philippe Boutin estime qu’il a des propositions pour combler les plages horaires du matin et de l’après-midi, mais qu’il se garde le privilège de ne pas les divulguer, puisqu’elles sont encore au stade embryonnaire.

Une collaboration appréciée

Depuis maintenant deux ans, le Festival de blues travaille en étroite collaboration avec Répit jeunesse, notamment en lui fournissant un montant d’argent qui provient des ventes de billets de moitié-moitié et des pourboires amassés par les ventes de boissons alcoolisées. En échange, l’organisme permet à des jeunes de vivre une expérience unique et enrichissante en étant bénévoles sur diverses tâches. «Il s’est développé une belle complicité entre nous deux et cela permet à des adolescents de s’accomplir en tant qu’être humain. On est d’ailleurs très fier de s’être associé à Répit jeunesse et lui avoir remis, par la même occasion, pas moins de 6000 $ pour l’aider dans sa mission», a-t-il fait savoir.