Soirée d’information sur une vocation méconnue

VICTORIAVILLE. Le diacre permanent est un homme qui consacre sa vie au service des autres, en s’inspirant de l’Évangile qu’il s’efforce d’incarner dans sa vie quotidienne.

Dans l’Église catholique, le diacre prend cet engagement officiellement au nom du Christ et il y est consacré par son ordination. Méconnue, cette vocation n’en est pas moins essentielle pour l’Église. C’est pourquoi le couple responsable du diaconat permanent dans le diocèse de Nicolet, Denise Bourassa et Clément Beauchemin, se prépare à la faire connaître davantage.

Une soirée d’information sur le ministère du diaconat permanent est offerte, le 22 mai à 19 h, à la sacristie de l’Église de Notre-Dame-du-Bon-Conseil. «Si vous connaissez des personnes susceptibles d’avoir l’appel à cette vocation, n’hésitez pas à les inviter à participer et même à les accompagner», indique Clément Beauchemin, lui-même diacre permanent depuis près d’une vingtaine d’années.

Au cours de cette soirée, on présentera les caractéristiques de ce ministère qui s’adresse aux hommes, mariés ou célibataires, ayant le désir de vivre une foi engagée au service des autres. «Il y aura également les témoignages d’un diacre et d’un candidat au diaconat permanent», précise Clément Beauchemin.

Le plus souvent, la mission du diacre s’incarnera dans son environnement immédiat – son travail, son milieu de vie – avec une attention particulière pour les personnes démunies, marginalisées ou souffrantes. Dans le cas d’un homme marié, son épouse est très étroitement liée à l’engagement qu’il prend par un appui sincère et généreux. On distingue quatre profils de vocation : le prophète (sensible aux enjeux collectifs et à la justice), le samaritain (sensible aux besoins d’autrui), le berger (porté vers l’animation de la vie communautaire) et le profil inspiré du personnage biblique Syméon (sensible à la vie intérieure malgré les aléas du vieillissement). Les diacres peuvent, en outre, accomplir certains services liturgiques tels que la célébration de baptêmes, de mariages religieux ou de funérailles chrétiennes, sans eucharistie.

Dans le diocèse de Nicolet, deux candidats au diaconat en sont à quelques mois de leur ordination, ayant reçu le rite du lectorat et, bientôt en juin, celui de l’acolytat. Une autre personne qui chemine comme candidat au ministère diaconal a amorcé un parcours qui nécessite quelques années de préparation, à partir du moment où il est pressenti comme «aspirant», à la première étape de son discernement. Ce parcours comprend une formation de niveau certificat en théologie, une formation diocésaine complémentaire et un accompagnement spirituel personnalisé.

Restauré par le Concile Vatican II, le ministère du diaconat permanent s’est enraciné dans le diocèse de Nicolet à partir de 1970; le premier diacre permanent du Québec avait alors été ordonné par Mgr Albertus Martin. L’Église diocésaine compte actuellement 23 diacres permanents, en plus des trois personnes en cheminement.