Un accueil favorable au dépôt du projet de loi visant à renforcer la lutte contre le tabagisme

Le projet de loi visant à renforcer la lutte contre le tabagisme a été déposé le hier (5 mai) à l’Assemblée nationale par la ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois. Ce projet est accueilli très positivement par la Directrice de santé publique régionale du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, la Dre Isabelle Goupil Sormany.

«Les différents articles du projet de loi 44 protégeront la santé des citoyens de notre région et pourront contribuer à réduire la prévalence du tabagisme», a-t-elle souligné.

«Nous le savons, le tabac et l’exposition à la fumée secondaire ont des effets néfastes sur la santé des gens. Il s’agit de la principale cause de maladies évitables au Québec. Les centres d’abandon du tabac permettent d’aider les fumeurs à cesser, mais idéalement personne ne devrait commencer à fumer. Il faut agir avant. Le projet de loi s’attaque directement aux éléments qui encouragent le tabagisme, ce qui est une bonne chose.»

Les grandes lignes du projet de loi

Restreindre davantage l’usage du tabac

Extension des zones sans fumée, par exemple interdiction de fumer dans un rayon de neuf mètres des endroits publics et sur les terrasses.

Interdiction de fumer dans les automobiles lorsqu’un mineur de moins de 16 ans est présent. Il est prouvé que l’exposition à la fumée dans une voiture, même les fenêtres ouvertes, entraîne des effets néfastes sur le développement physique d’un enfant. Notamment, le rythme cardiaque et les capacités respiratoires des jeunes exposés à la fumée secondaire du tabac sont affectés.

Soumettre la cigarette électronique aux mêmes règles que les produits du tabac

Interdire la vente aux mineurs ainsi que les campagnes publicitaires. Interdiction de vapoter dans les lieux publics afin d’éviter de normaliser le geste de fumer.

Resserrer les normes applicables au commerce du tabac

L’ajout de saveurs pour les jeunes peut être un incitatif à la consommation. Le projet de loi vient interdire la vente des produits du tabac aromatisés.

Quelques statistiques régionales

Selon les plus récentes données provenant de l’enquête sur la santé des collectivités canadiennes, on compte 88 500 fumeurs en Mauricie et au Centre-du Québec, ce qui représente 21% de la population. Environ 36% des jeunes entre 18 et 24 ans fument. Il y donc encore du travail de prévention et de sensibilisation à faire pour que ce chiffre diminue. «Le projet de loi vient donner un coup de pouce dans ce sens», conclut la Dre Goupil Sormany

Pour connaître les coordonnées des centres d’abandon du tabagisme, des ressources accessibles sans référence médicale et gratuites, consultez la section Conseil santé et mieux-être/habitudes de vie du site Internet du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec : http://ciusssmcq.ca.