Pas un nom ne ferait obstacle à André Guillemette

VICTORIAVILLE. Plus le temps passe, plus André Guillemette conforte sa décision de briguer la mairie de Victoriaville, si, évidemment, le maire Alain Rayes est élu député de Richmond-Arthabaska. Il y a deux mois, il n’en était pas là dans sa réflexion.

Tout au long de l’entrevue, M. Guillemette répétera que pour se porter candidat à la mairie, il faut évidemment que le siège se libère en octobre.

«Si c’est le cas, il n’y a pas un nom qui m’empêchera d’y aller», répond-il.

Avant même qu’Alain Rayes annonce son intention de porter la bannière conservatrice au scrutin fédéral, André Guillemette révèle qu’il avait songé à se présenter à la mairie de Victoriaville au scrutin de 2017. M. Rayes avait d’ailleurs annoncé en 2013 qu’il ne souhaitait pas plus de deux mandats à la mairie.

Né à Victoriaville, André Guillemette, fils de Jean-Paul et petit-fils de J.D. Guillemette, a toujours travaillé dans le monde des assurances, son grand-père ayant fondé l’entreprise dont il vient de se départir des actions. À 62 ans, il n’envisage pas encore la retraite professionnelle, encore moins sociale.

Il envisage la mairie comme un défi, une deuxième carrière, où convergeraient les expériences tirées de tous ses engagements passés. Il s’est notamment dévoué à la Chambre de commerce et d’industrie, à la présidence des fêtes du 150e anniversaire de Victoriaville, à Destination Victoriaville, au Symposium des oies, pour la Classique des Appalaches. C’est par plusieurs de ces fonctions qu’il a appris à connaître le maire Rayes, l’«équipe» de la Ville et les rouages municipaux.

Il considère comme un atout le fait qu’il reste deux ans au mandat, parce que cela lui permettrait, dit-il, de continuer avec l’équipe en place. «Mais si j’y vais, c’est avec l’idée de solliciter un autre mandat de quatre ans en 2017», précise-t-il.

S’il sait que le travail de maire ne s’apprend pas à l’école, plutôt «sur le tas», il croit que la fonction nécessite des capacités en gestion de personnes et de dossiers et en relations publiques, qualités qu’il a développées au fil des années. Et il voudrait rendre tout ce qu’il a reçu et appris.

«Il faut renforcer et dynamiser ce que la Ville de Victoriaville a mis en place au cours des dernières années», soutient le candidat potentiel.

Il évoque les dossiers culturels, industriels, économiques. «On a de beaux parcs industriels où il faut attirer des entreprises et soutenir le développement de celles qui y sont déjà. Quant au Carré 150, il faut le rendre vivant. S’il devient un moteur économique, ce ne sera pas gênant que la Ville investisse dedans.»

Le centre-ville tient au cœur de M. Guillemette qui y a déjà eu son bureau (justement démoli pour faire place au Carré 150). C’est d’ailleurs parce qu’il voulait contribuer à sa revitalisation qu’au scrutin de 2013, il s’était présenté au poste de conseiller. Il avait perdu aux mains du conseiller sortant, Marc Morin. La défaite ne paraît pas lui avoir été amère. «Je salue encore Marc», signale-t-il. «Ce n’était pas mon quartier de résidence et il a fait une très bonne campagne.» M. Guillemette s’est marié au jour 1 de la campagne, de sorte qu’il admet ne pas y avoir mis tout le temps requis.

D’autres candidats potentiels

Jusqu’à maintenant, le député fédéral sortant André Bellavance et la conseillère municipale Caroline Pilon ont admis publiquement qu’ils réfléchissaient à la possibilité de se présenter à la mairie, si M. Rayes est élu député fédéral.

À la liste des «peut-être», on peut aussi inscrire l’ex-directeur général du CSSS, Claude Charland, même le président du conseil d’administration, Marcel Dubois.

Dans le premier cas, M. Charland dit toutefois qu’il serait torturé de devoir laisser son nouveau travail chez Absolu où il est «très très heureux» et où il reçoit des invitations pour animer des groupes de travail. Il prendra une décision définitive en septembre.

Quant à Marcel Dubois, il soutient qu’en politique il ne faut jamais fermer la porte. Il ajoute qu’il est bien tôt pour se prononcer, le maire n’étant pas parti. Et s’il était élu député, le scrutin pour lui trouver un successeur n’aurait lieu qu’en février, remarque l’homme d’affaires.

À la liste des «non», il faut y faire figurer celui d’Éric Gardner qui s’était déjà présenté au poste de conseiller municipal en 2013 et qui répond que la direction générale du Collège Clarétain le comble.

«Le coche est passé», a, répondu, pour sa part, Daniel Mercier qui avait annoncé un jour – avant l’ère Rayes – que la mairie pourrait le séduire… lorsqu’il aurait pris sa retraite du cégep de Victoriaville où il était directeur des études.