Luc Berthold se lance pour le Parti conservateur

THETFORD MINES. Après quelques semaines de spéculations, l’ancien maire Luc Berthold confirme qu’il sera le candidat du Parti conservateur du Canada (PCC) dans Mégantic-L’Érable aux élections fédérales du 19 octobre prochain. S’il souhaite d’abord continuer le travail amorcé par Christian Paradis, il entend tout de même apporter un vent de changement.

«Nous [Christian Paradis et lui] avons chacun notre personnalité. Il a fait un très bon travail pour la circonscription. Est-ce que j’aurai le même parcours? Je ne le sais pas. Je serai inspiré par Christian Paradis, mais je demeurerai Luc Berthold. Je crois que je serai capable d’apporter du changement tout en continuant de travailler sur les dossiers en cours», a affirmé le candidat dans un entretien accordé au COURRIER FRONTENAC.

Maire de Thetford Mines de 2006 à 2013, il a longuement réfléchi à sa décision de se lancer une fois de plus dans une élection. Pendant son processus, il a réalisé qu’il avait encore beaucoup à donner à la région et à la circonscription. «Quand tu te lances en politique, ça te prend une vision. En parlant avec des gens de Mégantic, de L’Érable et de Thetford Mines, je me suis rendu compte que nous avions encore beaucoup de défis à relever», a mentionné celui qui travaille actuellement comme conférencier en motivation et comme lobbyiste.

Une question d’individu

Pour le candidat s’étant présenté à l’élection de 1998 pour le Parti libéral du Québec (PLQ) et ayant travaillé dans ce même parti, la politique est une démonstration de confiance envers une personne. «Je me suis présenté quand Jean Charest, jusqu’alors chef du PCC, est venu au Québec chez les Libéraux. La politique, c’est d’abord et avant tout une question d’individu. À l’époque, j’avais le goût d’aller travailler pour M. Charest. Dans la circonscription de Mégantic-L’Érable, Christian Paradis a été mon candidat au cours des dernières années», a-t-il expliqué.

Il a également vanté les mérites du PCC dans les dossiers concernant Thetford Mines. «Quand j’étais maire, il y a beaucoup de dossiers qui trainaient depuis longtemps que nous avons réussi à régler avec eux, notamment l’eau potable, le gaz naturel et le fonds de diversification économique de 50 millions $ dont on commence déjà à voir les retombées», a-t-il noté tout en ajoutant que le gouvernement conservateur avait aussi été présent pour Lac-Mégantic lors de la catastrophe de 2013.

«Je me présente pour un parti qui, depuis qu’il a pris le pouvoir, n’a fait que diminuer les taxes et impôts. C’est un parti qui défend les valeurs des citoyens canadiens partout dans le monde. Je me retrouve très bien dans ces valeurs-là», a-t-il poursuivi.

Changement de cap

Quand il a quitté son poste de maire de Thetford Mines, Luc Berthold ne voyait pas d’avenir immédiat pour lui comme député, tant au fédéral qu’au provincial. «Il n’y avait pas de place en politique dans la région avant une dizaine d’années. Dans mon livre à moi, Christian n’aurait pas quitté cette année puisque je pensais qu’il était encore là pour quelques mandats. Pour Laurent Lessard [député de Lotbinière-Frontenac], c’est la même chose. Quand j’ai quitté mes fonctions de maire, je me suis dit que c’était le moment de vivre mon expérience du privé. L’annonce du départ de Christian m’a vraiment pris par surprise», a-t-il raconté.

Environ deux semaines après l’annonce du retrait de l’actuel député de Mégantic-L’Érable, Luc Berthold recevait des appels de membres du PCC, notamment du ministre Denis Lebel et d’un autre candidat à la prochaine élection afin de le convaincre de se présenter.

«En me lançant dans le privé, j’ai abouti dans l’entreprise Pultrall comme lobbyiste. Quand tu fais ce métier, tu côtoies beaucoup la politique et les politiciens. Je me suis rendu compte que j’avais le goût de revenir dans ce monde-là», a admis le Thetfordois.

Enfin, Luc Berthold n’a pas encore présenté ses objectifs pour la circonscription. Il désire plutôt aller voir les gens, entendre leurs demandes et ensuite présenter les dossiers sur lesquels il aimerait travailler s’il est élu député.

«Les gens d’ici me connaissent, ils savent comment je travaille et comment je peux obtenir des résultats. Je peux amener le comté à un niveau supérieur et je veux qu’il se démarque sur la scène nationale. Nous avons tous les atouts pour cela», a-t-il conclu.