12 nouveaux opérateurs de machines à coudre industrielles

Conduit par le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie textile du Québec (CSMO Textile) et avec la collaboration du Service aux entreprises (SAE) de la Commission scolaire (C. S.) des Chênes, une formation de courte durée pour qualifier des opérateurs de machines à coudre industrielles (OMCI) a débuté à la fin mars.

La formation s’est déroulée dans un local spécialement aménagé au Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau de Drummondville. Douze participants éloignés du marché du travail ou sans emploi et sans expérience en couture industrielle ont reçu une formation théorique et pratique de dix semaines (300 heures).

Les finissants avaient été préalablement sélectionnés et embauchés par l’une des entreprises textiles de la région Centre-du-Québec qui les avaient accueillis en stage, soit Confection Aventure de Warwick, Fabrication de toits de bateaux ANP de Princeville ainsi que Soucy Koutou et Vêtements Flip Design de Drummondville. Ce projet a été créé pour aider les entreprises textiles québécoises quant à l’embauche de cette main-d’œuvre difficile à trouver.

Un projet en collaboration

En plus de diffuser la formation, le SAE de la C. S. des Chênes a fait preuve de beaucoup de flexibilité afin de mettre sur pied ce programme. Plusieurs étapes ont été nécessaires, dont choisir un local, trouver les machines à coudre, faire préparer ces machines et les réparer au besoin ainsi qu’embaucher des formatrices d’expérience. Les apprenants ont même pu pratiquer avec des tissus qui provenaient des entreprises participantes au projet. La collaboration du Centre local d’emploi et des organismes en employabilité a également été essentielle pour identifier les candidats.

Les détails de la formation

La formation s’est échelonnée sur quatre semaines (120 heures) de formation théorique et six semaines (180 heures) en alternance travail-étude supervisées par les formateurs dans les entreprises textiles. La formation théorique a permis aux participants d’acquérir les compétences requises pour intégrer le marché du travail alors que la période d’apprentissage en stage (minimum 30 heures par semaine) était structurée pour que les candidats acquièrent les compétences liées au poste.

Avant de commencer le programme, les candidats ont dû se soumettre à des tests psychométriques pour s’assurer de leur capacité à suivre cette formation. En milieu de stage, le formateur, en collaboration avec un responsable de l’entreprise, a procédé à l’évaluation des apprentissages. Une attestation cosignée par le CSMO Textile et la C. S. des Chênes a été remise aux participants qui ont réussi le programme les 16 et 17 juin.

Des employeurs qui croient aux bienfaits du projet

Selon Anick Grimard, directrice administrative chez Fabrication de toits de bateaux ANP :

Avec la formation, on va pouvoir avoir des employés qui auront vu la base de la couture, ce qui est de plus en plus difficile à trouver sur le marché. Notre produit est spécifique, ça prend de vraies couturières. Ce ne sont pas juste des opératrices, elles doivent connaître les produits au complet, la confection et les différentes étapes qui peuvent paraitre complexes. Le temps passé à les former là-dessus est déjà assez long. Avec la formation en salle, elles auront appris une partie que l’on n’aura pas à leur montrer.

Selon Maryse Couture, directrice de production chez Confection Aventure :

En général, quand on embauche des couturières, elles disent qu’elles savent coudre, mais elles ne savent pas comment enfiler leur machine, comment ajuster leur fil… Alors, en suivant une formation privée, elles l’apprennent. Dans le rush, on n’a pas la chance de porter autant d’attention vers elles. Elles vont donc être plus préparées à la couture au complet et non apprendre en même temps la machine et à coudre nos produits – parce qu’ils sont très différents d’une entreprise à l’autre. C’est beaucoup moins stressant que d’arriver en entreprise où tout roule vite, vite, vite. En salle, elles ont le temps d’apprendre comme il faut.

Pour en savoir plus!

Le canal communautaire de Drummondville a réalisé un reportage télévisuel directement dans les locaux de la formation, le 1er avril dernier. Pour le visionner, visitez le site Internet du CSMO Textile à www.csmotextile.qc.ca, section Actualités de la page d’accueil.

Une formation qui répond à un besoin ponctuel

À ce jour, le CSMO Textile a formé deux cohortes d’OMCI. En effet, le projet-pilote s’est tenu en avril 2014 au Saguenay–Lac-Saint-Jean et fut un succès. Celui-ci a permis l’embauche de sept finissants par cinq entreprises textiles locales qui sont toujours à l’emploi. Le besoin en main-d’œuvre qualifiée est plus que présent dans le secteur textile, et ce, dans plusieurs régions. À long terme, le CSMO Textile souhaite former des OMCI dans plusieurs régions administratives qui ont manifesté des problématiques d’embauche quant à ce métier. Déjà, les régions de l’Estrie et de la Capitale-Nationale ont été ciblées pour les futures cohortes, dont les travaux pourraient débuter dès l’automne prochain.

SAE de la C. S. des Chênes

Le SAE de la C. S. des Chênes offre plusieurs services en développement des compétences, dont de la formation sur mesure, du soutien à l’apprentissage et du coaching, de la reconnaissance des acquis et des compétences, du service-conseil et de la gestion de projet ainsi que du soutien à l’innovation. Pour en connaître davantage, visitez le sae.csdc.qc.ca.

CSMO Textile

Le CSMO Textile soutient le développement des ressources humaines de l’industrie textile québécoise et contribue à faire connaître ce secteur, ses perspectives et son développement. La Commission des partenaires du marché du travail contribue au financement des activités du CSMO Textile. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le CSMO Textile et l’industrie textile québécoise, visitez le www.csmotextile.qc.ca.