Ne sollicite pas les automobilistes qui veut

PHILANTHROPIE. L’organisme Aide à la jeunesse existe bel et bien. Mais il n’avait pas obtenu l’autorisation de solliciter des dons dans les rues de Victoriaville dimanche dernier.

Le président de l’organisme provincial, Richard Parent, soutient qu’il avait eu de l’Hôtel de ville de Victoriaville l’information selon laquelle il n’avait pas besoin de permis pour poster ses bénévoles à certaines intersections.

Vérifications faites à l’Hôtel de ville, il appert que, tant pour le porte-à-porte que pour la sollicitation dans la rue, il faut adresser une demande à la Ville qui, par une lettre, autorise l’organisme à recueillir des dons.

Même que dans le cas de la sollicitation dans les rues, c’est le conseil municipal qui, par résolution, accepte ou non qu’une organisation quête les dons des automobilistes.

Seule la Sécurité alimentaire, ces années-ci, obtient cette permission municipale pour sa Campagne de Noël ou ce que d’autres appellent la grande guignolée des médias. Au cours des années passées, l’Opération Enfant soleil recueillait aussi des dons de cette manière.

Quelque noble que soit la cause, comme dit le coordonnateur aux communications de la Ville, Charles Verville, le conseil municipal ne multiplie pas les autorisations pour les collectes dans la rue, pour des raisons de sécurité.

Ainsi, dimanche, l’organisme Aide à la jeunesse ne détenait pas ce permis, les policiers de la Sûreté du Québec étant d’ailleurs intervenus.

Richard Parent soutient que l’organisme à but non lucratif qu’il préside vient en aide aux jeunes de Victoriaville. Les jeunes sans abri de 18 à 25 ans préfèrent demander de l’aide à des organisations extérieures plutôt que de se faire reconnaître dans leur ville, soutient-il. «Comme je suis certain qu’une organisation de Victoriaville accueillera des gens de Drummondville ou de Trois-Rivières.»

Jadis, l’organisme existant depuis 16 ans tirait une partie de ses revenus des bingos de Victo, rappelle son président.

«Ce n’était pas une bonne fin de semaine», a répondu M. Parent lorsqu’on lui a demandé si la quête dans les rues de Victoriaville avait été profitable.