Des combattants médiévaux rivaliseront à Kingsey Falls

COMBATS MÉDIÉVAUX Ne soyez pas surpris. Il se pourrait que du 12 au 14 août, à Kingsey Falls, vous aperceviez des hommes arborant casque, armure et arme.

Les Noces noires présenteront au public des combats médiévaux, comme il s’en déroulait plusieurs au 12e, 13e et 14e siècle. Au total, quatre équipes seront présentes, et peut-être plus, afin de rappeler au public comment les batailles de l’époque avaient lieu.

Et il ne s’agira pas d’une chorégraphie, mais de véritables combats médiévaux où tous les coups sont permis. L’une des cinq disciplines, le pro fight, ressemble «à un combat d’arts martiaux mixtes où tu n’as qu’à choisir l’arme que tu veux», a illustré l’organisateur de l’événement, Dany Ouellet.

En revanche, bien que le résumé de cette discipline semble dangereux, l’organisateur assure que ce n’est pas le cas. «Ce n’est pas de la barbarie et on est très bien protégé. C’est comme dans n’importe quel autre sport; il peut y avoir des blessés, mais ça n’arrive pas souvent.»

Ouellet est l’un des joueurs des Patriotes, l’une des deux équipes provenant de Québec. Le Wakinyan étant le second club provenant de la Vieille Capitale. Le Dogue (Montréal) et les Fils de Laviolette (Trois-Rivières) sont les autres clubs qui avaient confirmé leur présence au tournoi au moment d’écrire ces lignes. L’organisateur aimerait également attirer un club des États-Unis.

En plus du pro fight, des duels à un contre un, de la discipline nommée épées et boucliers ainsi que le béhourd, il y a aura également le spectaculaire duel de cinq contre cinq où «le dernier qui reste debout gagne», comme l’a expliqué l’organisateur.

Il y aura aussi, dans un autre volet, des épreuves pirates, dont le lancer de la hache, les bras de fer et le tirage de corde pour ne nommer que celles-ci.

Un sport extrêmement demandant

Rares sont les sports où l’équipement à lui seul peut peser jusqu’à 75 livres. Ayant fait de la boxe, du karaté, des arts martiaux mixtes et du kickboxing, Ouellet assure que c’est le sport le plus exigeant qui lui a été permis de pratiquer en plus de l’adrénaline que ça lui apporte.

«Le maniement de nos armes est aussi important que le combat que nous menons. À cette époque, il n’y avait pas autant de techniques que maintenant et c’est ce qui rend notre sport encore meilleur», a indiqué Ouellet.

Plus connu de l’autre côté de l’océan

Ici, ce genre de combats est encore peu connu à nos yeux alors que de l’autre côté de l’océan Atlantique, c’est un sport très populaire. D’ailleurs, il y a eu un Championnat du monde qui se tenait à Moscou, en novembre dernier.

«Eux, c’était leur façon de se battre alors qu’ici, c’était différent. On devait être plus léger lors de nos combats en raison de nos nombreux courants d’eaux», a expliqué l’homme de 41 ans, qui a découvert ce sport il y a deux ans.

Au Québec, la Fédération québécoise de combats médiévaux sanctionne les événements comme celui de Kingsey Falls, qui en sera à sa deuxième édition.