Une profonde reconnaissance pour ces anges à domicile

SAINT-ALBERT. Elle les appelle ses anges, ces infirmières venues lui apporter à domicile, dans sa résidence de Saint-Albert, les soins requis par son état. Nathalie Lamy a vécu, en avril 2014, l’amputation de tous les orteils d’un pied. De retour chez elle, après une hospitalisation de cinq jours, Nathalie a reçu les soins de trois femmes en particulier, Estelle Mercier, Julie Samson et Marie-France Boucher. Aujourd’hui, Nathalie Lamy veut leur témoigner sa profonde reconnaissance et semer de l’espoir chez les personnes qui, comme elle, peuvent traverser des moments difficiles.

Nathalie Lamy souffre du diabète depuis très longtemps, depuis 44 ans. Elle a reçu le diagnostic à l’âge de 7 ans, en fait.

Fille de quincaillerie, dit-elle, elle a travaillé dans le domaine pendant 16 ans. Puis, elle a emprunté un nouveau chemin, celui de l’aide et du soutien aux aînés.

Elle a côtoyé certaines personnes ayant vécu des amputations. «J’ai découvert, notamment, un homme aujourd’hui décédé. Il avait perdu les orteils d’un pied. Mais cet homme avait un humour incroyable, souligne Nathalie. Il m’a montré une autre vision de l’amputation.»

Malheureusement, Nathalie n’y a travaillé qu’une semaine et demie, jusqu’au moment où elle consulte pour un problème à un orteil.

Verdict médical : on doit lui amputer tous les orteils du pied en question. Pendant 11 mois et demi, la résidente de Saint-Albert ne pourra exercer de pression sur son pied. Elle devra donc se déplacer à l’aide de béquilles ou d’une marchette.

À son retour à la maison, Nathalie Lamy obtient du CLSC des soins à domicile qui changeront sa vie. «Ces infirmières, ce sont des anges, affirme-t-elle. J’éprouvais des douleurs, mais elles réussissaient à me remonter le moral que j’avais bien bas.»

Nathalie dit avoir été traitée aux petits soins. «Elles se sont occupées de tout, de A à Z. Quand j’ai fait une infection six mois plus tard, elles ont vu à tout. Elles ont fait les démarches pour la radiographie, le téléphone au médecin. Elles ont fait preuve d’un grand dévouement et d’une patience incroyable. Je leur ai dit que je ne m’en serais pas sortie sans elles», fait-elle remarquer.

Selon les jours, et la situation aussi, la durée du travail des infirmières varie et peut s’échelonner sur une quarantaine de minutes. «Elles démontrent beaucoup de compassion, c’est exceptionnel», souligne Nathalie qui estime qu’on ne remercie pas assez ces personnes qui travaillent dans l’ombre.

«Elles méritent de savoir qu’on les apprécie. C’est important de les valoriser», ajoute Nathalie, surtout en cette période d’austérité et de coupures gouvernementales. «Il ne faudrait surtout pas que le gouvernement coupe dans ces services à domicile qui demeurent essentiels.»

Nathalie Lamy se dit ouverte à partager son expérience à d’autres personnes vivant une situation semblable à la sienne. «Oui, on vit des doutes, car il y a toujours une part d’inconnu. Mais vous allez vous en sortir. Gardez le moral, c’est la moitié de la guérison», lance-t-elle.

Nathalie souhaite dire aux gens de ne pas abandonner, que le soutien existe. Elle en est la preuve.

Si certaines complications ont retardé son rétablissement, Nathalie Lamy, une femme «full» optimiste, mise sur l’espoir. Fille au public, elle souhaite retrouver un travail où elle n’aura pas trop à marcher et qui la mettra en contact avec les gens.

Et la vie continue…