Daveluyville voit s’implanter une première bibliothèque municipale-scolaire au Québec

DAVELUYVILLE. Les maires de Daveluyville, Sainte-Anne-du-Sault et Maddington, les dirigeants de la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF), la directrice de l’École secondaire Sainte-Anne, tout ce beau monde était réuni, mardi matin, pour la pelletée de terre symbolique donnant le coup d’envoi aux travaux de construction en vue d’implanter la première bibliothèque municipale-scolaire dans une école secondaire au Québec.

Il s’agit d’un projet totalisant 736 037 $ pour lequel le ministère de la Culture et des Communications du Québec a consenti une subvention d’un demi-million de dollars.

Les municipalités y contribuent à la hauteur de 44 212 $ pour Sainte-Anne-du-Sault, de 33 672 $ pour Daveluyville et de 15 389 $ pour Maddington.

La CSBF, de son côté, apporte une contribution financière de 30 000 $ tandis que le Fonds de soutien aux territoires en difficulté octroie un montant de 60 947 $.

Les travaux, qui ont commencé officiellement, lundi, seront terminés à la mi-août. En fait, le bâtiment doit être livré le 17 août, laissant ainsi du temps pour le déménagement et pour compléter les installations à temps pour la rentrée des classes le 24 août.

La nouvelle bibliothèque sera l’extension de l’école Sainte-Anne et totalisera une superficie de 418 mètres carrés, dont 229 mètres carrés d’espace neuf.

La firme d’architectes Binette et Binette a conçu le bâtiment, tandis que l’entreprise Construction Bibeau de Victoriaville réalise les travaux.

La nouvelle bibliothèque comportera une salle d’animation et un bureau. L’espace de consultation comprendra une section pour les adolescents, une section jeunesse, une autre pour les adultes, ainsi qu’une section pour les périodiques.

On retrouvera aussi dans l’espace détente un coin café.

La bibliothèque, par ailleurs, sera dotée de postes informatiques avec l’Internet sans fil disponible en tout temps.

Bien sûr, les jeunes auront accès, le jour, à la bibliothèque que pourront fréquenter les citoyens les soirs et les fins de semaine.

Le résultat d’un partenariat

La mobilisation du milieu, des municipalités et des autorités scolaires, a permis la réalisation de ce rêve.

«On y travaille depuis trois ans à ce projet qui constitue un plus, une valeur ajoutée tant pour les élèves que pour la communauté. Ce partenariat témoigne de la volonté conjointe d’offrir ce qu’il y a de mieux aux élèves et à la population», a souligné la directrice de l’École Sainte-Anne, Hélène Bossé.

«Les partenariats avec les écoles sont nombreux. C’est ce qui nous distingue, ici. Il y a cette volonté de soutenir nos écoles pour assurer leur pérennité. Nous sommes très fiers de le faire pour les élèves et pour notre population. L’actuel contrat prévoit que la bibliothèque municipale logera dans l’école pour 25 ans», a fait savoir le maire de Daveluyville, Antoine Tardif.

Pour sa part, le maire de Sainte-Anne-du-Sault, Ghyslain Noël, a salué ce beau projet rassembleur pour les trois municipalités. «Il est important, essentiel même, pour la collectivité d’appuyer le projet. L’éducation, c’est vraiment ce qui bâtit une communauté, a-t-elle commenté. Le projet permettra d’offrir plus de livres, plus de services à la population. Tout le monde en bénéficiera.»

Le maire de Maddington, Ghislain Brûlé, de son côté, a confié que ce projet procurait une très grande fierté. «C’est une première au Québec, on donne ainsi l’exemple. Le futur, a-t-il noté, passe par l’éducation. Le futur, c’est le savoir. Si on veut construire, ça prend des bases. Et la base, ce sont les connaissances. Sans connaissances, on peut moins bien se développer. Une bibliothèque, c’est des livres, c’est le savoir et c’est les connaissances.»

Un vieux proverbe…

Selon un vieux dicton, il faut toute une communauté pour éduquer un enfant, a tenu à rappeler la présidente de la CSBF, Paulette S. Rancourt, fière de collaborer à pareil projet. «C’est un projet qui a regroupé des gens intéressés, beaucoup de catégories de gens ayant ce projet à cœur. Nous sommes très fiers de collaborer à ce projet qui profitera aux élèves et à toute la population», a-t-elle souligné, ajoutant que la construction physique cèdera ensuite la place à la construction au plan de l’éducation.

Le directeur général de la CSBF, Daniel Sicotte, lui, a fait valoir l’importance de la mobilisation. «Quand un milieu unit ses forces, on en arrive à des grandes réalisations», a-t-il dit.