Le Manoir Bourbon ferme ses portes

PLESSISVILLE. Le Manoir Bourbon de Plessisville cesse ses activités. Propriété de Nelson Bouffard depuis 27 ans, la résidence pour personnes âgées privée, située au centre-ville, accueillait jusqu’à tout récemment 14 résidents sur une capacité d’hébergement de 35.

«Nous avons étiré l’élastique le plus longtemps qu’on pouvait, mais on ne peut pas maintenir une telle entreprise sous le seuil de la rentabilité sans conséquence», a fait savoir M. Bouffard.

Le propriétaire de la résidence pour personnes âgées estime que le programme de soutien à domicile du gouvernement pour inciter les gens à rester à la maison a réduit la clientèle disponible pour un établissement tel que le sien.

«La concurrence provient davantage du système public que des autres résidences privées», estime M. Bouffard, même si plusieurs de ses résidents ont quitté à un moment ou un autre pour La Providence, la vocation de cette dernière ayant évolué en cours de route pour rejoindre le type de clientèle du Manoir Bourbon.

«Nous avions déjà connu des périodes creuses, mais les places finissaient toujours par se combler ce qui n’était plus le cas», affirme-t-il déplorant la situation d’autant plus qu’il avait investi passablement d’argent pour améliorer l’édifice et le confort de la clientèle au cours des dernières années.

Relocalisation

M. Bouffard assure que les résidents (et leurs enfants), ont été rencontrés pour expliquer la situation et que ceux-ci s’étaient montrés compréhensifs même s’ils éprouvaient des regrets de quitter le centre-ville. «Toute notre clientèle a réussi à se trouver une nouvelle résidence. Nous avons obtenu la collaboration du CLSC pour certains dossiers. Tous nos gens devraient avoir été déménagés en début de semaine.»

M. Bouffard confirme que l’établissement est maintenant disponible pour une autre vocation.

Un peu d’histoire

C’est à la suite de la campagne électorale de 1984 dans Lotbinière que M. Bouffard avait obtenu plusieurs commentaires de personnes âgées qui voulaient, entre autres, habiter en plein cœur de l’action des villes et villages et non dans un champ ou près d’un cimetière ou hôpital que l’idée lui était venue de se lancer dans un tel projet.

Entouré de collaborateurs, c’est ainsi que l’aventure prenait naissance en 1987 après que l’hôtel Manoir Plessis eut cessé ses opérations. M. Bouffard, qui avait tenu sa réception de noces à cet endroit même, choisissait alors de s’impliquer dans ce projet social pour répondre aux besoins et attentes exprimées par les personnes âgées du milieu.