Chaude saison des impôts au MECS

VICTORIAVILLE. La saison des impôts a repris ses droits… et obligations, le Mouvement d’entraide communautaire et sociale (MECS) offrant toujours ses services à ceux qui ne sauraient remplir leurs déclarations de revenus.

Le MECS, dont les locaux sont situés au 30, rue Saint-Dominique à Victoriaville, mise sur une équipe de 25 bénévoles coordonnée par France Leblanc, retraitée du gouvernement du Québec.

Le service est offert aux personnes seules ayant un revenu de moins de 28 000 $, aux couples ou familles dont les revenus sont sous la barre des 33 000 $. Ce sont les seules conditions d’admissibilité que pose le MECS.

Lors de la saison des impôts, l’organisme a rempli 1304 déclarations de revenus en 2014, a calculé le président Marcel Chalifoux, 193 autres durant le reste de l’année.

Les prestataires d’aide sociale (45%), mais aussi des jeunes et beaucoup d’aînés (30%) recourent au programme d’impôt bénévole.

La «clinique d’impôt» constitue à la fois un reflet des services qu’offre le MECS et une de ses principales sources de revenus, l’organisme ne bénéficiant pas de subvention gouvernementale et tablant essentiellement sur l’engagement bénévole.

La saison des impôts 2013 avait rapporté 14 000 $ bruts à l’organisme l’an dernier, rappelle M. Chalifoux.

Une contribution volontaire de 10 $ est suggérée. On apporte ses papiers, on s’inscrit sur place et les bénévoles promettent de remplir les formulaires en moins de deux semaines. Le local est ouvert de 10 à 17 heures du lundi au mercredi et de 10 à 18 heures les jeudis et vendredis. Il s’ouvre le samedi de midi à 16 heures.

Livres… et bottes

Lieu d’aide et d’entraide pour les déclarations de revenus, le MECS veut l’être aussi pour toutes ces démarches auxquelles peuvent se confronter les personnes démunies.

Et par «démunies», Nancy Shaink, une autre bénévole fort engagée dans l’organisme, ne parle pas que de gens à faibles revenus. Les personnes analphabètes sont démunies lorsqu’elles ont à entreprendre des démarches auprès d’organismes gouvernementaux.

«Et on voit de plus en plus des gens souffrant d’anxiété sévère prendre panique à l’idée d’aller à la Commission des normes du travail ou encore à la DPJ», renchérit M. Chalifoux. «On est là pour écouter, accompagner, rassurer, sécuriser», ajoute-t-il. L’expression «dépanneur social» qu’avait utilisée le conseiller municipal Marc Morin l’an dernier sied toujours bien à l’organisme, note son président.

À la suite de la dissolution de la ressource communautaire Mets tes bottes qu’avait créée Sylvain Sabourin, le MECS a, pour ainsi dire, récupéré cette mission de distribuer des bottes d’hiver à ceux qui en ont besoin.

L’activité Mets tes bottes devient le troisième volet des activités du MECS, le deuxième étant le Coffre aux livres dont Nancy Shaink est la responsable… et libraire attitrée.

Le Coffre aux livres se garnit des dons de la population, des invendus à la suite des biblioventes des bibliothèques municipales de Victoriaville et de ce que recueille Le Support. La vente de livres usagés constitue aussi un service et une source de revenus à la fois. «On rend la lecture accessible en vendant des livres à très bas coûts», précise Mme Shaink. Le Coffre aux livres a généré des revenus de 5000 $ l’an dernier.

Organisme de bienfaisance

Reconnu depuis l’an dernier par la Ville de Victoriaville, ce qui lui procure une aide financière indexée à 5500 $ cette année, le MECS a également décroché son statut d’organisme de bienfaisance de Revenu Canada.

Il sera donc en mesure de délivrer des reçus de charité à ses généreux donateurs.

Il entretient également des liens de partenariat avec la Société de développement commercial, Par-Enjeux et la Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec.

On peut s’informer en composant le 819 604-3600 ou en consultant la page Facebook de l’organisme (https://www.facebook.com/CoffreAuxLivresMecs?fref=ts)