Des projets de déménagement inquiètent

VICTORIAVILLE. La Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF) a envisagé le déménagement de l’École communautaire L’Eau vive à l’École secondaire Monique-Proulx de Warwick… ainsi que celui du Centre d’aide personnalisé (CAP) à l’École secondaire Sainte-Marie de Princeville. Dans les deux cas, la forte croissance de la clientèle de Victoriaville serait en cause. Un «beau problème», résume le directeur général de la CSBF, Daniel Sicotte.

L’Eau vive, école où les sept titulaires enseignent selon la pédagogie Waldorf, loge à l’École La Myriade-J.-P.-H.-Massicotte depuis sa création il y a près de 15 ans.

Il y a longtemps que, s’y sentant à l’étroit, L’Eau vive veut déménager, explique Daniel Sicotte. «Même une nouvelle construction a déjà été envisagée», précise-t-il.

Le directeur général note que non seulement L’Eau vive aurait besoin de plus d’espace, mais les classes spécialisées de J.-P.-H.-Massicotte accueillent aussi une plus forte clientèle, la population de Victoriaville allant croissant.

La CSBF a soumis ce projet de déplacer L’Eau vive dans les locaux de l’École secondaire Monique-Proulx à Warwick, idée qui n’a pas eu l’heur de plaire ni aux profs, ni aux parents, selon ce qu’en dit Nancie Lafond, présidente du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs (SEBF).

«Les profs et même les parents auraient été surpris par cette proposition», dit-elle.

Mme Lafond s’est présentée au conseil des commissaires il y a quelques jours pour exprimer ses inquiétudes… et celles des gens de L’Eau vive qui craignent qu’un déplacement de l’établissement vers Warwick le fasse mourir à petit feu, la plupart des parents étant de Victoriaville. «Tant qu’à déménager L’Eau vive, il faudrait le faire dans les limites du territoire de Victoriaville», ajoute Mme Lafond disant comprendre les besoins d’expansion de l’une et l’autre école.

Elle dit aussi que du côté de Warwick, les enseignants ne seraient pas chauds à l’idée que l’école secondaire abrite aussi des classes primaires. «Il y a longtemps qu’on dit qu’il faut avoir une vision à long terme pour la carte des programmes des écoles secondaires, souligne-t-elle. L’offre de plusieurs programmes sports-études à Victoriaville a provoqué un mouvement de désertion des écoles secondaires de Warwick et de Princeville.»

Elle reconnaît, comme l’observe M. Sicotte, que la démographie joue aussi en défaveur des écoles situées à l’extérieur de Victoriaville. «La croissance de la clientèle secondaire était prévue. Elle est cependant beaucoup plus forte à Victoriaville qu’elle ne l’est en périphérie», commente encore M. Sicotte.

L’hypothèse de transférer L’Eau vive à Warwick n’est pas définitivement écartée, précise-t-il, mais la décision est loin d’être prise. «On ne l’écarte pas. On va pousser l’analyse pour envisager d’autres scénarios parce qu’on a encore du temps afin de trouver les solutions optimales.»

M. Sicotte laisse entendre que L’Eau vive sera encore rue Monfette à la prochaine rentrée scolaire.

Le CAP à Princeville

Quant au Centre d’aide personnalisé (CAP), actuellement situé à l’École secondaire Le boisé de Victoriaville, les consultations ont été lancées pour le camper à l’École secondaire Sainte-Marie de Princeville. Ce Centre accueille deux groupes d’élèves en difficultés, entre 40 et 50 jeunes. M. Sicotte ne cache pas qu’il souhaiterait que ce dossier se règle pour la prochaine année.

Là encore, la présidente du SEBF, se demande comment le Centre s’intégrerait dans ce milieu. «En ferait-on un groupe à part?», se demande-t-elle.

Dans ce cas comme dans l’autre, M. Sicotte dit que la CSBF cherche des solutions «optimales» après avoir mené ses analyses et mesurer les impacts des changements.