Des résidents souhaitent une desserte ambulancière plus rapide

Alors que tous les appels au service 911 provenant de résidents de Saint-Rémi-de-Tingwick et Tingwick sont automatiquement dirigés vers Victoriaville à l’heure actuelle, une pétition qui circule dans ces deux municipalités demande aux autorités compétentes de faire en sorte que les appels au 911 soient plutôt acheminés à Asbestos dorénavant.

La pétition a été mise de l’avant après qu’une situation tragique ait été vécue par une famille du secteur pendant le temps des fêtes. Mario Halley, un résident, milite pour ce changement depuis déjà un bon moment. Assistant aux assemblées du conseil municipal régulièrement, il a été à même de constater que les élus ont déjà tenté à deux reprises de faire changer les choses, sans succès.

Cette fois, les élus lui ont demandé de faire signer une pétition afin qu’ils aient un appui de la population lors d’une requête qu’ils désirent effectuer auprès de l’Agence de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec. «Nous souhaitons être appuyés massivement pour enfin réussir à faire changer les choses», indique M. Halley.

Dans ce dossier, les élus n’ont pas obtenu de succès dans leurs requêtes précédentes. Ils espèrent que cette fois sera la bonne. «Notre demande d’amélioration du service a été refusée deux fois. On nous a expliqué le refus par le fait qu’à Victoriaville, il y a toujours une ambulance prête à partir, alors qu’à Asbestos, les ambulanciers sont sur appel. Nous souhaiterions une étude qui démontre que c’est plus rapide ainsi, car nous sommes plusieurs à nous poser la question. Côté incendie, pour faire suite à une étude, le secteur Trois-Lacs est maintenant desservi par Asbestos», affirme Estelle Luneau, mairesse de Saint-Rémi-de-Tingwick.

À l’Agence de santé et de services sociaux Mauricie-Centre-du-Québec, on explique que la découpe des territoires est effectuée selon l’appartenance aux régions sociosanitaires. Puisque Saint-Rémi-de-Tingwick et Tingwick sont dans le Centre-du-Québec, c’est la raison pour laquelle les appels sont transmis à Victoriaville.

Même si la desserte actuelle répond à la norme du délai d’intervention, qui est d’arriver sur place en deçà de 30 minutes, l’Agence prend la situation au sérieux. «On va faire une analyse complète. La qualité du service que nous offrons est primordiale. Nous analyserons les temps de réponse dans le secteur, le nombre d’appels et la charge de travail des ambulanciers. C’est certain que les conditions de santé de la personne en détresse y sont aussi pour beaucoup. Quand une personne est en arrêt respiratoire, le délai pour intervenir et faire une différence est entre deux et quatre minutes et nos ambulanciers ne peuvent pas se rendre chez les gens aussi rapidement. C’est l’intervenant du 911 et ses directives qui feront une différence», explique Caroline Paquet, conseillère en communication à l’Agence.

Par Nathalie Hurdle