On trinque aux 40 ans de la TVCBF

VICTORIAVILLE. Les célébrations du 40e anniversaire de la Télévision communautaire des Bois-Francs (TVCBF) se sont achevées par un «Venez prendre l’apéro» de la Chambre de commerce et d’industrie des Bois-Francs et de L’Érable, signe des temps, pourrait-on dire.

Car, reconnaît Ève Champagne, directrice générale de la TVCBF, il y a quarante ans, pas certain qu’un tel rapprochement des gens d’affaires aurait pu avoir lieu.

Elle dit que le cocktail dînatoire de mercredi soir visait à démontrer l’engagement du média communautaire dans son milieu. Quelque 200 convives y ont participé, des bénévoles et des membres de l’organisme et, bien sûr, des gens de la Chambre.

La directrice générale a ajouté que la TVC était de plus en plus reconnue comme un outil d’expression et de développement pour la région. Elle n’a cependant jamais perdu de vue sa mission, poursuit Mme Champagne, celle d’exister par et pour les gens de la région.

L’heure n’était pas aux statistiques, cet exercice ayant ponctué le 35e anniversaire. On a tout de même fait émerger le passé en donnant le nom de Jean-Marc Roy au vaste studio du mail des Promenades. Décédé en juillet 2013, Jean-Marc Roy a été tour à tour bénévole, contractuel et employé de la TVC.

En poste pour une quatrième année, la directrice générale accepte de jeter au coup d’œil au rétroviseur pour répondre que si la TVC a perduré, c’est grâce à ses bénévoles, ses membres, son équipe et l’attachement de la population. L’épique bataille menée contre Vidéotron, alors qu’Isabelle Voyer était à la barre de la TVC, a démontré la volonté de la population de la conserver.

Mme Champagne dit qu’elle est arrivée à la direction générale à un bon moment, les eaux étant plus calmes. «La TVC avait déjà le vent dans les voiles; il s’agissait de tenir la barre et d’aller plus loin.»

Ces temps-ci, sans s’affoler, elle dit qu’il faut surveiller les projets de déréglementation du CRTC. S’il déréglementait complètement – ce dont Mme Champagne doute – cela signifierait que les câblodistributeurs n’auraient plus à respecter un quota de contenu local. «Je reste optimiste.»

Depuis cinq ans, la TVC produit neuf heures de contenu original, offrant entre 600 et 650 émissions annuellement. Et c’est d’ailleurs dans l’atmosphère des différents plateaux recréés dans le studio qu’a eu lieu le cocktail dînatoire. Une émission du 40e anniversaire sera diffusée sur les ondes de la TVC dans la semaine du 10 novembre.

Épisodiquement dans son histoire, le média communautaire a confectionné un bulletin de nouvelles. Pas cette année. Ève Champagne disant que la présentation d’une telle émission est coûteuse. On ne renonce pas à l’idée d’en remettre une en ondes. Elle dit qu’il y aurait davantage urgence s’il manquait de médias dans la région. Elle ajoute qu’à travers ses émissions, la TVC reste toutefois à l’affût des actualités, notamment par son émission culturelle.

Les revenus de la TVC – un budget annuel de 500 000 $ – proviennent de sources autonomes à 60%. «Il ne faut pas trop compter sur les subventions – du ministère de la Culture et des Communications – parce qu’elles sont rarement augmentées.» Avec son équipe de huit personnes, la TVC tire des revenus de son bingo, de la réalisation de vidéos corporatives et de publicité.

S’affairaient aussi au cocktail dînatoire les plus «vieux» employés de la TVC, Claude Morin (24 ans) et Monique Fournier (19 ans).