La Ville procède à la réouverture de la passerelle Armand Vaillancourt

PLESSISVILLE. C’est avec fierté que la Ville de Plessisville a procédé à la réouverture de passerelle Armand Vaillancourt fraîchement restaurée au coût de 230 000 $.

C’est d’ailleurs en présence du créateur de l’œuvre lui-même, Armand Vaillancourt, et de l’ancienne mairesse, Madeleine G. Dusseault, que les élus municipaux ont procédé à cette cérémonie.

Située sur le site du parc de la rivière Bourbon, la passerelle classée «immeuble patrimonial» par le ministère de la Culture et des Communications a fait l’objet d’importants travaux de restauration depuis le début du mois d’août jusqu’à ces derniers jours.

La structure métallique de la passerelle, longue d’environ 60 mètres et composée de pièces métalliques entrecroisées dégageant un espace central en losange, a notamment fait l’objet de travaux de peinture alors que le tablier en bois a été remplacé. Une grande partie des frais ont été occasionnés pour assurer la protection de l’environnement de la rivière Bourbon. C’est la première fois que la passerelle subissait des travaux de rénovation.

C’est important de s’en occuper!

Le sculpteur-peintre de renommée, Armand Vaillancourt, était d’ailleurs très heureux de participer à cette cérémonie. «J’en retire certes une fierté personnelle, mais je suis surtout heureux de constater que la Ville de Plessisville se préoccupe d’une telle œuvre et voit à sa préservation alors qu’on voit d’autres municipalités, ailleurs, abandonner leurs édifices patrimoniaux.»

M. Vaillancourt se rappelle que la passerelle avait représenté un beau défi à l’époque. «Il fallait qu’elle soit solide et assez haute pour tenir compte des embâcles de glace. Aussi, elle est un peu cambrée pour donner une impression de poésie.» Le créateur a évidemment profité de l’occasion pour marcher à nouveau sur la passerelle. «J’adore aussi cette espèce d’élévation que l’on ressent, c’est très intéressant», a-t-il fait savoir.

Construite en 1990 et inaugurée le 27 octobre 1991, la passerelle n’avait coûté que 29 000 $ aux citoyens de la Ville de Plessisville. La mairesse de l’époque, Madeleine G. Dusseault, explique que c’est en grande partie grâce à M. Vaillancourt si son prix avait été si peu élevé. «Il nous l’a pratiquement faite gratuitement», se souvient-elle. L’ingénieur Clément Vigneault et les entreprises Vibrotech et Construction FGN avaient procédé aux travaux de construction et d’aménagement.

Mme Dusseault a elle aussi remercié la Ville de Plessisville pour l’avoir remise en condition. «C’est important de ne pas négliger ces lieux. S’il n’y a pas de passé, on risque de ne pas avoir d’avenir», a-t-elle ajouté tout en ayant de bons mots pour l’ancien ministre du comté, Marcel Masse, récemment décédé, qui était sensible à la culture. «Toute sa vie, il a encouragé la culture. C’était son leitmotiv.»

Pour sa part, le promaire Gaétan Blier a salué la détermination et la persistance de Mme Dusseault qui a travaillé ardemment à la concrétisation de ce projet. «Elle y croyait et souhaitait offrir de tout cœur un endroit agréable et paisible dont les gens deviendraient fiers. Aujourd’hui, nous en sommes très fiers. C’est une belle histoire de réussite», a-t-il conclu.

L’entreprise Cimota inc. a réalisé les travaux de rénovation tout en tenant compte des exigences environnementales en raison de la rivière Bourbon qui passe sous la passerelle. C’est à la firme Services EXP que les plans et devis et la surveillance du projet avaient été confiés.