Robert Charlebois en spectacle pour la Fondation Raymond-Roy

VICTORIAVILLE. «Avec tambour ni trompette», le réputé auteur-compositeur-interprète Robert Charlebois montera sur les planches du Pavillon Arthabaska, le mardi 18 novembre dès 20 h, au profit de la Fondation Raymond-Roy.

Ce spectacle, pour lequel 400 billets sont en vente, constitue l’activité annuelle de financement pour la Fondation Raymond-Roy qui, en invitant Robert Charlebois cette année, change sa formule et le lieu du spectacle.

«Auparavant, nous présentions un spectacle avec des artistes locaux sur la scène du Cinéma Laurier. Le Laurier étant démoli, nous présentons donc notre spectacle sur la montagne. On craignait que notre clientèle se montre réfractaire à se présenter au mont Arthabaska. Nous avons opté pour un artiste comme Robert Charlebois qui était disponible afin de garantir le succès du spectacle», a expliqué l’homme d’affaires Guy Aubert, président du conseil d’administration de la Fondation Raymond-Roy.

Bon an mal an, l’organisme amasse 30 000 $. Cela demeure l’objectif encore cette année.

«La Fondation a pour but de garantir une solidité financière pour la Maison Raymond-Roy qui intervient auprès des jeunes. On veut libérer les intervenants de la recherche de financement pour qu’ils concentrent leur travail auprès des jeunes», a souligné Guy Aubert précisant que la Fondation, tout en allouant des contributions financières à la Maison s’assure de conserver un capital. «La Fondation possède un capital d’environ un quart de million de dollars, montant qu’on souhaite accroître», a précisé le président.

Des jeunes au passé difficile

Richard Leroux gravite depuis longtemps autour de la Maison Raymond-Roy, ayant d’ailleurs occupé le poste de président.

«Quand on la fréquente, cette Maison, on constate que les jeunes n’arrivent pas tous de façon égale dans la vie adulte. Ces jeunes partent avec deux prises, en fait», a-t-il indiqué.

Ces jeunes ont connu un parcours difficile parsemé parfois de violence. Certains proviennent de familles dysfonctionnelles ou encore éprouvent des problèmes de santé mentale.

«Le rôle de la Maison Raymond-Roy, a signalé Richard Leroux, est de redonner aux jeunes le pouvoir d’agir sur leur destinée. Et les intervenants agissent de façon admirable.»

Richard Leroux adresse ses remerciements à la Fondation Raymond-Roy qui ne fait pas qu’amasser les dollars. «Les gens de la Fondation ont compris la réalité des jeunes et ils ont choisi de s’y investir. L’organisme constitue un ancrage essentiel pour que le Maison puisse accomplir son travail. La Fondation constitue notre bas de laine. Nous allons tenter de ne pas trop le percer», a-t-il dit.

L’ex-président de la Maison Raymond-Roy estime aussi que la Fondation et les personnes qui la composent agissent comme un symbole pour les jeunes. «Aujourd’hui, les laissés pour compte constatent qu’ils ont d’autres alliés que ceux de la Maison, des alliés dans la communauté», a-t-il noté.

Une ex-membre du conseil d’administration de la Maison

Comptable de formation, Jeanne Taschereau, a occupé, un certain temps, un siège au conseil d’administration de la Maison Raymond-Roy.

Assez pour constater qu’elle n’était pas à sa place, préférant un poste auprès des gens d’affaires au conseil d’administration de la Fondation Raymond-Roy.

«Mais mon passage à la Maison Raymond-Roy me permet d’être plus convaincante auprès des gens d’affaires», a-t-elle précisé.

Jeanne Taschereau a pu constater que les intervenants accomplissent «un travail extraordinaire» en impliquant les jeunes dans diverses tâches. «Une bonne façon pour ces jeunes de prendre confiance», a-t-elle signalé.

L’argent que récolte la Fondation Raymond-Roy sert à différentes sauces. «On peut s’en servir, par exemple, autant pour l’achat de chaudrons que pour des instruments de musique, certains jeunes ont beaucoup de talent, ou encore des équipements d’ébénisterie ou pour l’achat d’ordinateurs», a mentionné Mme Taschereau.

L’atteinte de l’objectif de 30 000 $ passe, non seulement par la vente des billets pour le spectacle de Charlebois, mais aussi par la sollicitation auprès de donateurs majeurs, une sollicitation menée par Jeanne Taschereau, Guy Aubert, Donald Dumont et Marc Poisson.

Les intéressés à assister au spectacle peuvent se procurer leur billet au coût de 75 $ en appelant à la billetterie au 819 752-9912 ou en se rendant au bureau de Diffusion Momentum du mail Les Promenades au 130, rue Notre-Dame Est au centre-ville de Victoriaville.