La gestion de l’offre en agroalimentaire est menacée

Le Front commun de la filière agroalimentaire québécoise et régionale demande au premier ministre Harper de préserver intégralement la gestion de l’offre dans les négociations en cours du Partenariat transpacifique (PTP).

La pression exercée principalement par les États-Unis sur le Canada pour qu’il accepte d’ouvrir ses marchés sous gestion de l’offre se fait forte.

La gestion de l’offre apporte un meilleur équilibre dans le marché. Elle permet aux producteurs de négocier collectivement les prix et planifier leur production totale afin de répondre à la demande des consommateurs.

Selon Gabriel Belzile, président des Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent, «la gestion de l’offre est le système le plus juste pour les producteurs, les transformateurs et les consommateurs. Nous n’avons pas les moyens de nous priver d’un secteur qui génère des dizaines de milliers d’emplois au Québec. Nous avons déjà un appui tangible du gouvernement du Québec, mais pour défendre adéquatement la gestion de l’offre, il est essentiel de convaincre le gouvernement du Canada qu’il a tout intérêt à sauvegarder ce système pour garder les régions prospères», dit-il.

De son côté, Marie-Christine Coulombe, productrice d’œufs de consommation à Amqui mentionne que la gestion de l’offre amène un environnement d’affaires stable qui fait en sorte qu’une jeune de la relève comme elle peut démarrer une entreprise en ayant la confiance des institutions financières, malgré des investissements élevés.

«Les secteurs laitiers et avicoles, juste au Québec, génèrent 92 000 emplois et permettent le versement de 1,38 milliard en taxes et impôt aux trésors gouvernementaux. Le Canada a tout intérêt à préserver cette contribution majeure à son économie», lance le président de la Fédération de l’U.P.A du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis.